Le 3 octobre dernier a eu lieu, à la demande de la DGER et comme dans toutes les régions, un CTREA extraordinaire qui était censé faire le point sur les conditions de rentrée (et l’application de la réforme la suppression des seuils) et de la répartition des 6000h de DGH supplémentaires obtenues nationalement suite aux mobilisations de juin-juillet dernier. Sur ce ce dernier point la discussion a été rapide compte tenu de la non attribution d’heures à la région des Pays de la Loire…

Recruter plus d’élèves…continuer à faire bien notre travail…avec toujours moins de DGH !!!

L’objectif du Ministre est clair…augmenter les effectifs de l’enseignement agricole (pour atteindre 200 000 élèves) MAIS en supprimant des postes (-35 prévus à la rentrée prochaine suite aux 25 supprimés à cette rentrée) et en baissant la DGH (-2 % à cette rentrée). Si cette rentrée est clairement marquée par cette austérité programmée, la transcription dans les établissements peut être variable (plus ou moins ressentie). Pourtant clairement, on verra ici une option/section sportive qui n’est toujours pas réellement financée (par exemple, il manque parfois 6h par semaine pour certains établissements!). Où on verra ailleurs, des dédoublements qui n’existent plus en physique chimie ou en ESC…

Ce qui marque aussi à cette rentrée, c’est l’opacité, la non compréhension-connaissance de la DGH réelle. Vos élus SNETAP-CGT et SUD ont ainsi demandé à ce que soit organisée dans chaque établissement une réunion plénière de présentation de la répartition de la DGH.

Des effectifs à la rentrée qui inquiètent

A cette rentrée, l’enseignement agricole public des Pays de la Loire comptait 3536 élèves contre 3522 élèves l’an passé (+ 0,4%), soit un taux d’occupation : 81 % (différentiel places/élèves présents). Mais cette apparente stabilité masque d’importantes disparités. On constate notamment une perte d’élèves conséquente en filière GT, en BTS et 2nd Pro. Des chiffres préoccupants car cette baisse (environ 50 élèves) se fait en classe entrante. De plus, on a constaté à cette rentrée une fonte importante entre la fin juin et la fin août des effectifs en seconde Pro (parfois plus de 50%) : des élèves inscrits…n’étaient pas présents à la rentrée. Si les causes sont multifactorielles, les incertitudes quant à l’organisation de la réforme des voies générale et technologique, le faible nombre de spécialités dans les classes de 1ère générale de l’enseignement agricole et plus généralement le manque de visibilité de l’enseignement agricole dans un contexte démographique pas toujours favorable…sont bien responsables de cette baisse d’effectifs.

En parallèle de ces évolutions en formation scolaire, on constate à cette rentrée une augmentation du nombre d’apprentis.

Une mobilisation régionale nécessaire pour promouvoir l’enseignement agricole public

Face à cette situation fragile, nous avons demandé à la DRAAF une réponse politique forte. Quelle sera la déclinaison régionale de la campagne l’Aventure du vivant ? Quand et quelles seront les conventions signées avec le Conseil Régional des Pays de la Loire pour l’orientation ou avec le Rectorat ?

Si le DRAAF, M.LOBJOIT, est conscient de la nécessité d’une action commune et concertée (notamment avec l’EN, il a envisagé une visite de terrain avec le recteur et une prise de contacts de ses services des DASEN et l’organisation d’olympiades des métiers agricoles avant mars 2020) ces actions ne devront pas tarder dans le temps et se réaliser avant la fin de l’année civile.

Pour appuyer ces démarches, nous avons demandé la mise en place (actée) d’un groupe de travail issu du CTREA concernant la communication pour la promotion de l’enseignement agricole public ainsi que la réunion des professeurs principaux et directeur.trices adjoint.e.s sur la mise en place d’un vadecum concernant l’affectation. Il demeure indispensable que la DRAAF consacre des moyens conséquents sur le sujet.

Toujours trop peu d’information sur la réforme du baccalauréat

Malgré les échanges nombreux lors de ce CTREA, de trop nombreuses incertitudes subsistent concernant la mise en œuvre de la réforme du lycée…Comment ouvrir la spécialité SES ? Comment et quand se dérouleront les épreuves E3C (CCF) ? Comment se met en place la réforme de la voie professionnelle (pour les classes de l’EN qui se font en lycée agricole…par exemple le CAP fleuriste). Tant de questions majeures sans réponse pour les agents.

On précisera juste aux équipes que les services du SRFD ont rappelé qu’à la rentrée prochaine pour les classes de terminale générale le financement DGH comprendrait : 3 spécialités ainsi que l’AET et les mathématiques complémentaires.

Des dysfonctionnements majeurs à cette rentrée

Malheureusement comme à chaque rentrée, des dysfonctionnements majeurs marquent aussi cette rentrée. Il s’agit notamment du non paiement de certains agents contractuels (ACEN) malgré des contrats et des documents fournis en temps et en heure. Il s’agir aussi des problèmes de sécurité dans certaines établissements et des faits de violences avérés. Il s’agit enfin…et toujours du non respect de la réglementation concernant les contrats des AESH par certaines équipes de Direction.