Trop de questions sans réponses…

A la demande des élus CGT-AGRI et SNETAP-FSU, s’est tenu, le 20 décembre dernier, un comité technique régional « exceptionnel » au sujet des cartes scolaire et de spécialités pour la rentrée 2019. 

Le travail militant et l’union syndicale soutenus par les agents de l’enseignement agricole public : victoire de la liste FSU-CGT-SUD

Nous avons commencé par remercier les 575 collègues qui ont voté pour notre liste commune SUD-CGT-FSU. Nous pouvons considérer que notre légitimité est clairement affirmée tant du point de vue des valeurs/dossiers que nous défendons depuis des années en région que des formes d’action retenues. L’administration devra, dans un dialogue social renouvelé, prendre en compte cette légitimité qui fait que, désormais, seule notre liste a des élus en région. Nous avons également dénoncé les nombreux dysfonctionnements dans l’organisation de ce scrutin rappelant que le Ministère, tant à l’échelle nationale qu’à l’échelle régionale, n’a, une fois de plus, pas pris la mesure du travail à réaliser pour organiser une élection professionnelle dans de bonnes conditions.

Des demandes/questions restées encore sans réponse

Comme lors du dernier CTREA, lors du CREA nous avons, à nouveau, demandé que soit organisée une réunion avec le Conseil Régional des Pays de la Loire au sujet des travaux dans les lycées agricoles publics. Le SRFD en a accepté le principe et veillera à transmettre notre demande. Nous avons également redemandé que nous soient transmis le tableau bilan des effectifs, seuils par classe des établissements. Comment comprendre la situation actuelle et réfléchir à la rentrée prochaine sans ces statistiques ?

Quelles actions pour relancer l’attractivité de l’enseignement agricole public ?

Face aux réformes, aux questionnements des familles, à l’oubli de l’Education nationale quand ce n’est pas de l’ONISEP, le SRFD, laissé bien seul par la DGER, prévoit un communiqué de presse pour présenter la réforme de la voie générale dans l’enseignement agricole dans les quotidiens régionaux et sur la presse professionnelle en janvier-février 2019.

Carte scolaire…Que construire sans connaître sa DGH ?

Un premier échange (forcément trop court) mais intéressant a eu lieu lors de ce CTREA concernant les demandes d’évolution de la carte de formation…enfin ! Ainsi, nous avons été informés des échanges existants (3 réunions déjà !) entre le conseil régional, la DASEN et la DRAAF sur le sujet des secondes dans le département de Loire Atlantique (et l’éventualité de faire de Jules RIEFFEL, un lycée de secteur). Nous avons également appris que le 3e support (agroalimentaire) en 1ère STAV serait possible au LEGTA de Laval à la rentrée 2019.

Pourtant, la carte scolaire restera indigente. Ne connaissant pas sa DGH (mais forcément contrainte et déjà en dépassement…), le SRFD n’a fait qu’émettre des priorités pour la rentrée (CAPA SAPVER à Brette, 2nd PRO CEC à Laval, TCVPJ au Grand Blottereau et 2nd PRO CEC à Nantes). Face aux nombreux projets des lycées, le SRFD n’a fait que retenir de simples priorités et donc aucune ouverture nette. Cette proposition a obtenu contre elle un votre négatif à l’unanimité obligeant le SRFD à reconvoquer un nouveau CTREA dans les 15 prochains jours.

Un enseignement agricole privé qui s’en sort toujours.

Grâce à ses tours de passe-passe habituels, l’enseignement agricole privé ligérien (déjà très très bien servis par les ouvertures en apprentissage) connaîtra encore une évolution positive en terme de carte scolaire à la rentrée prochaine : ouverture classe de 4e à Châteaubriant et 2 classes de BAC PRO dans des MFR de Vendée.

Carte des spécialités et des options…avancer malgré les incertitudes

En région Pays de la Loire, le dialogue a globalement eu lieu dans tous les établissements et la volonté collective est de proposer un maximum de choix (permis par des moyens contraints…) en terme de spécialités en 1ère…Mais aurons-nous le moyen de financer toutes ces spécialités ? Certains établissements sollicitent même de l’administration une 4e spécialité en 1ère (SES à Laval et SNI au Mans). Cependant, les lycées agricoles feront figure de parents pauvres avec leurs 3-4 spécialités contre 7-11 à l’Education nationale.

Pour ce qui est des options facultatives. Nous regrettons que la carte régionale (et surtout son financement) ne sera connue qu’en avril 2019. Pourtant, c’est bien, notamment, autour des options (EATDD, hippologie-équitation…) que se fera le choix des classes de seconde GT. Si le SRFD envisage une reconduction (à l’identique) des options facultatives (coté financement surtout) cela veut dire qu’à nouveau ce sont les budgets des établissements, les DGH des lycées qui en subiront les conséquences. Le SRFD nous a informé que l’inspection de l’enseignement agricole publierait une note de service en janvier concernant les sections sportives qui ne permettront désormais plus qu’une bi-qualification. Les sections européennes seront financées dans le 1 % de la DGH régionale consacré aux options.

Mais comment organiser cette rentrée quand les éléments de la réforme n’ont pas encore été intégrés dans les outils (CIBLE) de calcul de la DGH ?

De plus, il demeure de très nombreuses questions sur les modalités de recrutement des lycées agricoles en 2nd GT. Comment se fera le recrutement ? Uniquement par les options ?

Tant de questions sans réponses qui nécessiteront une mobilisation, un vigilance dès la rentrée de janvier afin de continuer de dénoncer cette réforme libérale, destructrice et anxiogène que ce soit pour les collègues, les élèves et leurs parents.