Le CTREA de ce jour se réunit dans un contexte particulier, anxiogène, à plus d’un titre.

Nous tenons à nous exprimer sur l’impréparation de l’hommage à notre collègue assassiné, Samuel Paty. Le cabinet du Ministre, toujours en attente de ce que prévoit la grande sœur pour être en adéquation ou aux ordres, a convoqué les OS bien trop tardivement pour un hommage à la hauteur de l’événement qui se devait d’être solennel. Par son impréparation, certains chefs d’établissements se sont autorisés à s’approprier le déroulement et l’organisation du temps d’hommage comme ils l’entendaient. L’instruction de la DGER, que nous pensions officielle, n’a pas été respectée partout et c’est dommageable. Ce qui a suscité parmi les personnels incompréhension, colère, éclats de voix. Vraiment navrant. C’est ce que certains chefs d’établissements doivent entendre par autonomie donnée aux établissements….

Nous sommes dans l’injonction d’une demande présidentielle de confinement, acte 2, depuis bientôt une semaine mais au travail, balayant totalement les préconisations requises par le milieu médical. Briser les chaînes de propagation du virus. Quel paradoxe confiné et au travail en présentiel !!! La covid se répand à nouveau d’une façon exponentielle. La crise sanitaire est grave. Les courbes des contaminations sont spectaculaires. Pour nous, la première des priorités est de limiter la contagion, d’épargner un maximum de vies.

Le protocole sanitaire renforcé n’est pas à la mesure des enjeux de la crise sanitaire car inapplicable dans les conditions d’accueil des apprenants, de travail actuelles.

Les mesures d’urgences nécessaires réclamées depuis des mois : en particulier le renforcement massif d’emplois pour la mise en œuvre et l’application de protocoles efficaces avec les moyens humains et matériels dans les établissements scolaires, la gratuité des masques performants ne sont toujours pas au rendez-vous. Nous le prenons pour de la suffisance et du mépris.

Pour terminer quelques mots sur les arbitrages budgétaires tous perdus, pour l’instant, par notre Ministère. Que des flops. Ainsi, les suppressions de postes dans l’enseignement vont se poursuivre, les DGH continuer d’être largement insuffisantes.Il faudrait malheureusement même s’attendre à une augmentation de ce qui était prévu.

De plus, l’inquiétude ne peut que grandir dans les rangs de nos collègues formateurs des CFA et CFPPA, avec en plus une volonté affichée de la DGER, de fusionner ces centres et de mettre à mal l’équilibre de nos EPLEFPA. Inacceptable !

La dégradation continue des services publics, conséquence de la politique d’austérité depuis des années et du dogme de la “rentabilité”, a des conséquences dramatiques bien réelles, amplifiées par le contexte de crise sanitaire, sociale que nous subissons. Intolérable !

Pour les représentants des personnels au CTREA des Pays de la Loire

Thierry JACOB, CGT-AGRI

You are currently viewing Déclaration liminaire des représentants des personnels au CTREA des Pays de la Loire (5 novembre 2020)