Compte rendu du CTREA du18/06/2020
Pour notre déclaration liminaire nous avons fait lecture de notre préavis de grève concernant le « coefficientage » à 0,5 de l’AP en filière STAV : https://regions-snetap-fsu.fr/pdl/2020/06/20/accompagnement-personnalise-en-stav-encore-du-mepris-pour-les-enseignant-es-le-snetap-fsu-depose-un-preavis-de-greve/ L’Administration a déclaré partagé notre analyse et son étonnement quant à ce nouveau « dispositif », le sujet devrait être abordé lors de la prochaine réunion des chefs de SRFD.
COMMUNIQUER en faveur de l’enseignement agricole public…une nécessité à faire ensemble !
Nous regrettons vivement que le groupe de travail sur ce sujet n’ait pu se réunir depuis le mois de novembre. Nous regrettons également que la visite conjointe DRAAF-Rectorat dans un établissement agricole public n’ait pu avoir lieu. Lors de ce CTREA, nous avons eu connaissance de l’existence d’un kit de communication pour les établissements disponibles à la DRAAF (2 flammes publicitaires), d’autocollants. Nous avons renouvelé notre demande de présence sur le terrain avec le recteur, du DRAAF dans un lycée de la région proposant un bac général à la rentrée 2020. Enfin, nous avons appris que la nouvelle « marque » régionale du réseau des EPL des PDDL serait dévoilée à la rentrée…sans que cela n’ait été discuté avec les représentant·e·s des personnels. Malgré nos demandes, aucun annonce n’a pu être faite lors de ce CTREA. Ce projet (financé par le budget des EPL) sera dévoilé lors des pré-rentrées.
MIXAGES DES PUBLICS…un risque réel de développement
Suite à notre demande (de 2019) de bilan de l’expérimentation à Montreuil Bellay et du dispositif à Luçon, la DRAAF, en s’appuyant sur le rapport de l’IEA de 2009 (un peu ancien voir obsolète !) et sur un rapport EN de 2019, a demandé aux établissements des retours quantitatifs puis prévoit de faire une synthèse et de réaliser un « vade-mecum ». En réalité, une méthodologie pour promouvoir la mise en œuvre du mixage ! Or la demande était un bilan de l’expérimentation, une expérimentation terminée puisque le financement spécifique a pris fin.
DES LIENS avec l’Éducation Nationale à améliorer.
Nous avons regretté que concernant les classes de 3e de l’enseignement agricole, nous ne puissions récupérer les Livret scolaire unique (LSU). En effet, l’enseignement agricole n’est toujours pas intégré totalement au dispositif et les livrets des élèves de l’Éducation nationale ne les suivent pas en 3e EA . Nous avons redemandé, dans ce sens, une formation pour les professeur·e·s principaux·ales. Il semble que nous (la DRAAF et l’enseignement agricole) ne soyons pas totalement identifié, sur ce sujet, auprès du Rectorat . Nous nous sommes inquiétés également du problème des jeunes allophones pour lesquels il n’existe plus d’aide à la pratique du français de la part de l’Education nationale…ce phénomène risque d’arriver également en Loire Atlantique pour l’accompagnement par le référent handicap.
Quand la carte scolaire rappelle les dysfonctionnements de l’instance.
Alors que lors du dernier CTREA (novembre 2019) la carte scolaire avait, unanimement rejetée, aucune instance n’a été re-convoquée depuis…ce CTREA est le 1er échange (exceptée une note datée du 16/04). Le flou a continué à régner concernant la rentrée prochaine alors que les besoins sont importants… https://regions-snetap-fsu.fr/pdl/2020/07/02/il-faut-une-3e-classe-de-seconde-gt-au-lycee-de-nantes-terre-atlantique/
Reprise d’activités dans les EPL…un bilan qui mérite d’être revu.
Un bilan des enquêtes hebdomadaires nationales sur les PCA et PRA (pour les EPL des PDL) a été faite lors de ce CTREA. Ce bilan est difficilement exploitable tant les réponses sont variables, peu nombreuses et parfois étonnantes (chiffres peu vraisemblables). Nous en avons profité pour dénoncé le fait que les MFR aient été autorisées à envoyer leurs élèves en stage tandis que les établissements publics ne le pouvaient pas. Plus généralement, nous avons soulevé le problème général de conditions de reprise des stages : peu ou pas de formation aux gestes barrière en milieu professionnel, à peine une information sur les règles en entreprise. Enfin, comment expliquer qu’un lycée ( LPA Château Gontier.), qui a décidé de ne pas rouvrir ses portes à ses élèves se retrouve centre d’examen ? Comment comprendre de la même manière qu’un protocole sanitaire pour les épreuves de rattrapage soit transmis par la DGER, aux établissements concernés sans que celui-ci n’ait jamais été présenté au CHSCTM !
DGH de la rentrée 2020…une CUISINE TOTALEMENT INCOMPREHENSIBLE !
L’administration a admis que la notification globale de la DGER ne couvrait pas les besoins régionaux. On aboutit à un dépassement de la DGH de 6 000 h. Des heures qui devraient donc être réservées aux options viennent compenser l’insuffisance des moyens pour financer l’enseignement obligatoire ! https://regions-snetap-fsu.fr/pdl/2020/04/22/rentree-2020-des-conditions-degradees-une-dgh-inacceptable/ La cause de cette nouvelle baisse de la DGH ? Des suppressions de postes à l’échelle nationale et une baisse d’effectifs en PDL à la rentrée 2019 : seulement 32 élèves pour les 11 lycées !! Mais cela entraine une baisse de 1185 h, l’équivalent du fonctionnement d’une classe. Or ce n’est pas une classe qui ferme mais des baisses d’effectifs dans différentes classes, donc le besoin en moyens ne baisse pas lui. Et le cercle vicieux reprend… Nous avons dénoncé le fait que l’allocation de 2 % de la DGH aux enseignements optionnels n’était qu’un affichage qui pourtant est sensé servir pour les options, les dédoublements, les projets…Cette baisse de la DGH, la politique des seuils aboutit à ses premières conséquences : 2 postes fragilisés (passant de titulaire à d’ajustement) à Montreuil en aménagement et la suppression du 1/2 poste EPS à Fontenay-le-Comte.
Le MIRAGE DES MIREX….Ré-organisation des centres de gestion des examens
Le processus de mise en place des 6 Mirex (mission régionale des examens) continue. Pour le grand ouest, ce sera à la DRAAF de Rennes. Ainsi, la DRAAF des PDL va perdre ses compétences en terme de suivi et d’accompagnement des examens. Les agents ont trois ans pour décider s’ils ou elles acceptent la mobilité.Ce la se traduira évidemment par une dégradation des conditions de travail, une perte de proximité et un économie de moyens (postes) à terme ! On abouti une très claire « Rupture de la continuité du service » reconnue par toutes et tous. Cette contre-réforme se met en place dans une logique du développement du tout CCF, par exemple en BTSA. Moins d’épreuves terminales à gérer, moins de postes à la clé ! La gestion des examens est clairement renvoyée aux établissements…
Questions diverses
La première concernait la question des directions uniques en Sarthe et en Maine et Loire. Nous avons rappelé notre position (elle sera défendue lors des 4 conseils d’administration des 4 EPL concernés https://regions-snetap-fsu.fr/pdl/2020/06/24/mettons-fin-aux-directions-uniques-dans-les-etablissements-agricoles-publics-de-la-sarthe-et-du-maine-et-loire/ Nous avons évoqué notre surprise quant timing différents pour les deux départements concernés en PDL. Si la décision a déjà été prise pour le Maine et Loire (à savoir la séparation), cela s’est fait sans concertation avec les personnels. La situation serait liée à l’opportunité de mobilité de la DA de Montreuil. Nous nous sommes étonnés que le poste ne lui soit pas proposé…Pour la Sarthe, les échanges sont renvoyés aux CA de novembre. Nous avons bien précisé que les personnels ont d’ores et déjà exprimé clairement leur position…ils souhaitent deux EPL dans le 72.
AESH, des craintes de licenciements
Pour ce qui est des AESH, nous avons interpellé le SRFD quant à la situation des collègues en contrat pour 3 ans mais pour lesquels la mission (en lien avec le suivi d’un élève) s’arrêterait en septembre suite au départ du jeune… Le SRFD a donc été sensibilisé sur le sujet et a décrit sa philosophie : pas de licenciement avant la tenue de la CCPR et avant le mois d’octobre (si absence totale de solution), volonté de se rapprocher de l’EN pour permettre un redéploiement (impossible pour l’EA en raison des distances entre sites dans la région), idée de création d’une forme de bourse à l’emploi. Nous avons insisté sur le fait que les missions proposées aux AESH ne doivent concerner que l’inclusion. Si il existe une possibilité d’avoir des compléments de contrat sur autre mission cela devra être étudié…nous avons rappelé cependant que les besoins étaient pérennes quant aux lecteurs- lectrices/scripteurs-scriptrices. Voici le courrier adressé par nos soins suite à ces échanges : https://regions-snetap-fsu.fr/pdl/2020/07/09/non-au-plan-de-licenciement-des-aesh-cet-ete-et-a-la-rentree/
Enfin, pour terminer nous avons dénoncé, en ce qui concerne les dotations en masques pour les agents, la situation très disparate selon les départements (masques jetables en nombre suffisant d’un coté…deux masques lavables d’un autre…)
Pour les élus de l’Intersyndicale CGT-AGRI, SUD RURAL Territoires, SNETAP-FSU
Isabelle COUTURIER
Yoann VIGNER