L’intersyndicale des Retraités du 77 organisait le 29 février 2020 un débat sur l’état de la santé (Catastrophique !!!) en Seine et Marne.
Étaient présents la CGT, la FSU (dont snetap), la CFTC et la FGR-FP (le représentant FO étant excusé)
Christophe Prudhomme intervenait en tant que médecin urgentiste (porte-parole de l’association des médecins urgentistes de France) et Madame Geneviève SERT vice présidente du CD77 avait répondu à notre invitation.
Plus d’une centaine de participants ont répondu à l’invitation pour débattre des problèmes de santé qui se posent de façon cruciale en Seine et Marne.
En effet, notre département connaît une situation très catastrophique en ce qui concerne l’accès aux soins. Alors qu’il y a par exemple, public et privé confondus, 153 médecins généralistes pour 100 000 habitants sur le territoire français, il n’y en a que 98 dans notre département reléguant la Seine et Marne au 96ème rang sur 101, DOM – TOM compris.
Le nombre de généralistes a diminué de 121 par rapport à 2013 alors que la Seine-et-Marne gagnait 54 000 habitants supplémentaires.
En ce qui concerne la densité d’infirmiers et infirmières, la situation n’est pas meilleure : nous sommes 99èmes sur 101.
L’observatoire de santé Seine-et-Marne Sud estime que « les indicateurs de santé sont défavorables, voire très défavorables en comparaison avec la moyenne francilienne. La surmortalité est supérieure de 12% pour hommes et de 16,9% pour les femmes par rapport aux moyennes d’Ile-de-France. Elle est supérieure de 82% pour les jeunes de 15 – 24 ans ».
Les organisateurs avaient invité à leur tribune le Dr Christophe PRUDHOMME, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes de France – CGT.
Madame Geneviève SERT, vice-présidente du Conseil Départemental en charge de la formation supérieure, professionnelle et de la présence médicale, était présente à la réunion.
Le débat a donné lieu à de très riches échanges. Les organisations de retraités demandent la création d’une faculté de médecine et d’un Centre Hospitalier Universitaire en Seine-et-Marne, ce qui correspondrait à la demande de nombreux étudiants et permettrait de disposer de jeunes médecins dans notre département.
La demande est forte également pour des centres de santé publics, fonctionnant avec des médecins et du personnel paramédical salariés, travaillant en équipe à l’image de ce qui se fait dans certains départements comme la Saône et Loire. Une telle disposition éviterait aussi le problème des dépassements d’honoraires et du surcoût des soins.
Les participants ont convenu de se retrouver chaque année pour mesurer l’évolution de la situation de la Seine-et-Marne qui ne saurait rester en l’état.