En cette rentrée 2022, les personnels sont désabusé.es voire sidéré.es lorsqu’ils. elles découvrent la manière avec laquelle leurs collègues, les élèves et étudiant.es peuvent être traité.es par leur employeur, le ministère de l’Agriculture.

Confronté depuis octobre 2019 à des difficultés pour remplacer une collègue en arrêt de travail, l’établissement a depuis 3 années scolaires recherché en vain une solution.

– appel à candidature, recherche Pôle Emploi …

– recours à des vacations avec des agent.es des CFA et CFPPA de l’établissement ;

– recours à des HSE « de remplacement » avec des collègues du lycée ;

– bénévolat partiel ou total de certain.es enseignant.es du lycée ;

– sollicitation de professionnels forestiers…

Ces solutions, insuffisantes ont épuisé les personnels et suscité des inquiétudes légitimes des usager.es. Durant l’année scolaire 2021-2022, les parents d’élèves de plusieurs classes sans enseignement se sont ému.es de cette situation auprès de la direction ainsi que dans les instances de l’établissement (Conseil Intérieur et Conseil d’administration). 

Face à cette situation, en juin 2022, la direction a proposé de mettre en place un dispositif permettant d’assurer l’intégralité des enseignements disciplinaires sur l’année scolaire 2022-2023.

Cette solution passe par la demande de création d’un demi-poste d’ACEN dans la discipline et pas seulement des crédits de remplacement liés aux arrêts de travail.

La direction en fait la demande à l’autorité académique qui a donné son accord oral début juillet. Forte de ce feu vert, la direction propose ce mi-temps à un collègue ACEN de l’établissement, déjà à 50 % pour lui proposer un 100 %. Ce dernier accepte et renonce par ailleurs à une affectation 100 % dans un autre établissement agricole public… plus éloigné de son domicile.

Or, le lundi 29 août, la direction de l’établissement informe ce collègue qu’elle a reçu une réponse écrite du ministère, le vendredi 26 août, refusant cette solution et n’accordant que des crédits de remplacement

Temps de service et salaire divisés par deux pour le collègue, emplois du temps fortement modifiés pour d’autres, sans garantir l’entièreté des cours.

L’établissement se retrouve de fait dans la situation évoquée ci-dessus depuis octobre 2019. C’est pourquoi, le 8 septembre, l’intersyndicale SNETAP-FSU , CGT-Agri et SEA-UNSA du lycée de Rouillon dépose, au nom des personnels de l’établissement réunis en Assemblée Générale, un préavis de GRÈVE POUR LE JEUDI 15 SEPTEMBRE 2022.

 

Le lendemain du dépôt de ce préavis et après que les parents et la presse locale en aient été avertis, le ministère a finalement nommé notre collègue à temps plein pour toute l’année scolaire.

L’intersyndicale a donc levé le préavis de grève.

C’est bien la mobilisation des personnels qui a permis cette victoire pour toute la communauté éducative de Rouillon et nous saurons nous en souvenir.

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