Déclaration des représentant.es de la FSU au CEN des Pays de la Loire (9 mai 2022)

Les résultats des élections présidentielles ont montré que les politiques inégalitaires, liberticides et répressives qu’Emmanuel Macron a mises en œuvre durant cinq ans ont poussé nombre d’électeurs et électrices à faire le choix de l’extrême-droite. Or Emmanuel Macron a présenté un projet électoral qui entend bien accélérer ces politiques produisant ressentiment et désespérance sociale, aggravant les inégalités, divisant la société. L’intention affirmée par Emmanuel Macron pendant la campagne de continuer sa politique de casse des solidarités en remettant en cause les retraites et les services publics, en prévoyant d’accélérer la fragilisation du service public d’éducation, notamment la voie professionnelle et du statut de ses personnels, en liant l’obtention du RSA à du travail gratuit sont inacceptables.

Forte de sa légitimité à s’exprimer et à revendiquer, la FSU entend donc poursuivre et amplifier les mobilisations pour imposer dès maintenant d’autres politiques économiques, sociales et environnementales.

Alors que s’appuyant sur la libéralisation de l’école et le démantèlement des services publics les ministres successifs ont sapé les fondements même de l’Education Nationale, l’enseignement catholique financé par le Ministère de l’Education a été soigneusement épargné, des écoles jusqu’à l’Université. Dans le premier degré, l’éligibilité d’établissements privés dans le dispositif CLA est inacceptable. La FSU s’oppose à ce que les moyens destinés aux élèves en ayant le plus besoin puissent partir vers le privé. Le choix, à travers un financement public inacceptable, de développer l’Université Catholique de l’Ouest à Laval est une attaque supplémentaire contre l’enseignement supérieur et de recherche déjà fortement impacté par les politiques Vidal. Quant aux dotations versées par la région et les départements, on ne peut que constater la générosité des départements de Vendée et de Maine-et-Loire pour les collèges privés et de la Région Pays-de-Loire pour les lycées privés, seules collectivités à accorder la totalité de la subvention demandée.

Nous sommes donc face à un choix politique ancien et poursuivi, surtout idéologique et souvent personnel de favoriser ainsi l’enseignement privé.

Pour la FSU, l’investissement public de l’État et des collectivités doit être uniquement en faveur des services publics d’éducation, d’enseignement supérieur et de recherche. Sur le territoire, l’argent des collectivités territoriales ne peut servir ni à l’installation ni au fonctionnement des établissements privés de la maternelle à l’enseignement supérieur. Conformément à ses mandats votes au congrès de Metz, la FSU continue d’exiger l’abrogation de toutes les lois favorisant et organisant le financement de l’enseignement privé. La FSU s’oppose au dualisme scolaire et à toutes les tentatives d’affaiblir le service public d’Education au profit du secteur privé dans la perspective de la nationalisation de l’enseignement privé sous contrat.

Pour la FSU des Pays de la Loire, Bernard VALIN

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