Par ce message, notre action de grève et la mise en place d’un signalement pour danger grave et imminent auprès du Comité Hygiène et Sécurité et conditions de Travail Régional de l’Enseignement Agricole des Pays de la Loire, nous, l’équipe d’assistant.es d’éducation du LEGTA BEL AIR de Fontenay le Comte, souhaitons alerter et dénoncer nos conditions de travail. Cette situation résulte, pour nous, d’un protocole sanitaire national inadapté, des moyens de protections insuffisants et de la non prise en compte de la réalité de notre métier et des dangers liés au contact permanent avec les élèves-étudiant.es. 

Tout d’abord, depuis le 3 janvier 2022, nous déplorons, dans notre établissement, 20 cas positifs au Covid et  jusqu’à 68 cas contacts le 06/01.  Ces chiffres cumulés, si l’on prend l’ensemble des élèves concernés représentent plus de 15% de nos effectifs !!

Une réelle crainte d’être contaminé.es

A ce jour, nous venons au travail avec cette peur d’être contaminés mais également de contaminer nos proches. Le moindre geste, la moindre petite action (le fait d’ouvrir une simple porte) peut nous porter préjudice à tout moment. Il faut que cela cesse. A cette rentrée de janvier, avec le variant OMICRON (encore plus contaminant) nos conditions de travail se sont encore détériorées.  En effet, la capacité de notre self nous oblige à mettre les élèves face à face lors du déjeuner. De plus, étant doté d’un internat, celui ci représente selon nous un risque important de transmission. Pour vous donner un exemple, 26 élèves résident sur un étage avec seulement 2 toilettes mis à disposition, surveillants et élèves rassemblés ! Le manque de gel au sein de nos internats ne nous permet pas d’assurer de manière sécuritaire notre métier. Le protocole gouvernemental mis en place est une aberration. La gestion des cas positifs et des cas contacts, travail de titans entraine une surcharge considérable de travail. De plus, avec le protocole national qui change sans arrêt et qui n’est pas forcément transmis par le ministère de l’agriculture en temps et en en heure, nous sommes souvent dans l’attente ou au mieux nous devons faire confiance aux familles et aux élèves qui peuvent revenir avec seulement un autotest en guise de justification. Cette action nous force à avoir une confiance aveugle en nos élèves. Nous n’avons aucun moyen d’être certains à 100% de la pertinence de cet autotest.

Des moyens de protection insuffisants

Par ailleurs, nous n’avons pas de masques FFP2 qui nous rassureraient clairement et que nous continuons à exercer chaque jour notre travail avec des masques  chirurgicaux en partageant les mêmes espaces que nos élèves (toilettes, self, salle de classe…). Nous déplorons également l’absence d’autotest mis à notre disposition en tant qu’agent et leur insuffisance pour gérer tous les cas contacts. 

En première ligne contre le COVID…mais oublié.es pour la prime…

Si la prime versée (l’an passé) à certaines catégories de personnels est une  très bonne chose, nous nous considérons comme les oublié.es de ce dispositif, de cette reconnaissance la AUSSI !  Alors que nous encadrons, côtoyons  discutons, vivons avec les élèves 24h/24h…Le bon sens voudrait que cette reconnaissance soit également attribuée à tous les personnels et en particulier à nous Assistants d’Education. Mais non, RIEN !

Ainsi, nous sommes en grève depuis le 10 janvier pour faire dénoncer notre situation, la situation de tous les AED et enfin être considérés. Cette situation doit cesser !

L’équipe d’assistant.es de Vie scolaire du LEGTA BEL AIR (Fontenay le Comte-85)

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