Déclaration liminaire des élus CGT SNETAP FSU au CA de l’EPL Nantes Terre Atlantique du 4/12

Madame la Présidente
Mesdames et messieurs les administrateurs et membres du Conseil d’Administration de Nantes Terre Atlantique.
Voici un an presque jour pour jour, en séance du Conseil d’administration, nous votions une motion quasi à l’unanimité pour demander une vraie analyse politique de la carte scolaire du bassin Nantais.
Force est de constater que malgré les appuis répétés des députés concernés, de la mairie de Saint-Herblain, de Madame la Présidente de ce Conseil, des parents d’élèves, des élèves et de la profession agricole, cette motion n’a pas été entendue.
Pire, nous nous retrouvons aujourd’hui réunis pour faire le constat que le centralisme décisionnaire froid, nie toujours plus les territoires, leurs évolutions et l’investissement fort de l’ensemble de la communauté éducative de cet établissement et de ses partenaires.
En effet, contrairement aux engagements répétés du ministère de l’Agriculture de développer l’enseignement agricole public et de s’engager vers un nouveau modèle sociétal d’alimentation, nous venons d’apprendre dans les instances régionales et par un avis très laconique de la DGER que tous nos projets et demandes ont été refusés. Ceci confirme malheureusement bien que pour ces gens « hors sol », développer l’Enseignement Agricole Public, c’est supprimer des postes et ne pas tenir
compte du travail fourni par l’ensemble de la communauté de travail.
La situation sur Nantes Terre Atlantique se résume ainsi tristement :
– Pas possibilité d’accueillir tous les élèves qui le souhaitent dans une troisième seconde à la rentrée 2019 nécessaire à l’équilibre de ce lycée.
– Renoncement à ouvrir une filière de formation à des installations agricoles renouvelées, avec l’abandon de l’ouverture du Bac Pro CGEA.
– La fin de non recevoir sur l’acceptation d’un sixième centre avec l’atelier de la Fée au Duc qui s’est pourtant inscrit comme incontournable, dans le nouveau paysage alimentaire de la région nantaise.
Dans un contexte national de réformes qui se succèdent à marche forcée, sans consultation aucune des organisations syndicales représentatives, ces trois décisions prennent un contour très inquiétant et anxiogène pour l’ensemble de la communauté éducative. Elles interrogent donc très fortement sur la volonté et la capacité de notre gouvernement à écouter et entendre. Elles posent donc réellement la question de la démocratie, alors que la situation de l’Enseignement Agricole Public nécessiterait une concertation constructive pour son avenir et celui de nos apprenant.e.s dont les familles ont fait le choix du service public d’enseignement.
C’est pourquoi aujourd’hui après avoir déposé une nouvelle motion demandant expressément une entrevue à la DGER, demande déjà faite depuis 15 jours et sans réponse à ce jour, (encore un bel exemple de mépris), nous avons décidé de siéger à ce Conseil d’Administration mais sans intervenir. Nous voulons par cet acte manifester notre incompréhension, notre indignation et notre mécontentement contre le mépris affiché par ce gouvernement pour la représentation des personnels et donc la négation complète du « dialogue social » au niveau national.

Les élus CGT SNETAP FSU au CA de Nantes Terre Atlantique.