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On parle des Hauts-de-France dans la revue de l’Enseignement Agricole

n° 405 – Novembre, Décembre 2019

En amont de l’appel à la mobilisation du 5 décembre prochain pour la défense de notre système de retraite et refuser une diminution de nos futures pensions, notre organisation SNETAP-FSU a rédigé un bulletin spécial « retraite » qui devrait arriver dans vos casiers dans les jours prochains (pour les adhérent·es).

Comme a son habitude en fin de revue, des pages sont consacrées pour les évènements en région et les actualités syndicales. Ce sont dans ces pages que la région Hauts-de-France est citée (Mixité et CDDEAP à Lomme).

Découvrez dans cette article la primeur du n° 405 de la revue EA (sommaire en fin de cet article)…

MIXAGE À FOND POUR LES HAUTS-DE-FRANCE

AVEC DÉNI DE DIALOGUE SOCIAL

La DRAAF des Hauts-de-France a déjà présenté sa stratégie régionale pluriannuelle 2020-2022 en matière de structuration de l’offre de formation de l’enseignement agricole (voie initiale, apprentissage, formation continue) lors du séminaire des directeurs adjoints le 25 septembre 2019.

D’après la lettre hebdo DGER n°33/2019 du 30 septembre 2019, cette stratégie construite avec les équipes de direction, a été présentée à la DGER et validée dans le cadre du dialogue de gestion 2019.

Sans scrupule, l’Administration ose affirmer que cette stratégie a été construite sur la base d’un diagnostic partagé. Cela n’a pas été le cas avec ses agent·es, ni avec les organisations syndicales.

Aucune présentation n’a été effectuée dans les instances au sein des différents EPL des Hauts-de-France, ni même les ouvertures proposées pour répondre à cette stratégie dans le cadre du CTREA.

Selon un document préparatoire pour le CTREA du 12 novembre (boycotté par l’intersyndicale hormis l’UNSA) plusieurs hypothèses sur le mixage sont lancées :

  • soit mettre en œuvre des parcours mixtes 2nde pro lycée + 1ère et term en apprentissage ou 2nde pro et 1ère lycée + term en apprentissage ;
  • soit accueillir quelques apprentis dans les classes de lycées pour éviter qu’un jeune lycéen qui trouverait un contrat d’apprentissage en cours d’année ne quitte l’établissement pour une autre structure ;
  • soit accueillir indifféremment lycéens ou apprentis en mixage pour toute filière. En présentant une offre de formation initiale portée, soit par un financeur État, soit par un financeur OPCO dans lequel l’apprenant s’inscrirait indifféremment sous un statut lycéen ou apprenti, avec la possibilité de changer en cours de route.

Un bilan intermédiaire serait programmé pour la fin d’année scolaire, mais avec l’absence de diagnostic sur la filière pro mixte de l’EPL d’Arras, nous pouvons douter de la sincérité d’un bilan partagé.

CDDEAP : UN COMITÉ TOUJOURS ACTIF

Le comité de défense et de développement de l’enseignement agricole public (CDDEAP) a fêté, en ce mois de novembre, ses 10 ans. Il a vu le jour le 10 novembre 2009. Et depuis sa création, il n’a cessé d’être à l’origine d’initiatives diverses. Et ce début d’année scolaire 2019/2020 n’échappe pas à la règle.

Ainsi, à l’initiative du Sénateur des Hauts de Seine, Pierre Ouzoulias, le Sénat a débattu pendant près de 2 heures, le mercredi 30 octobre, sur le thème «quel avenir pour l’enseignement agricole ?».

Ce débat a vu défiler à la tribune une quinzaine de Sénateurs de tous bords qui, à la quasi unanimité, ont souligné la qualité de cet enseignement, mais aussi et surtout l’insuffisance des moyens que l’État lui consacre. Beaucoup ont insisté sur la place qu’il doit prendre pour accompagner les mutations de l’agriculture, mais aussi de l’agroalimentaire et de l’espace rural.

Le Ministre, son cabinet et la DGER étaient présents pour entendre, par la voix des représentants de la Nation, ce que notre comité de défense porte depuis son origine. Et, à notre grande (et bonne) surprise une Sénatrice Normande a même consacré une bonne partie de son exposé à un long développement sur l’enseignement maritime trop méconnu et négligé par le gouvernement, alors que les besoins de ce secteur d’activité existent.

Ce débat au Sénat venait à point nommé, au moment où la même assemblée était amenée à étudier le budget de l’enseignement agricole pour 2020. Il confortait la légitimité de notre demande de revenir sur le projet de suppression de 60 emplois d’enseignants dans ce secteur, surtout dans une période où il voit les effectifs qu’il scolarise augmenter.

Visite des serres horticoles de Lomme par le comité le 4 novembre

Parallèlement, le CDDEAP à continué le tour de France des établissements agricoles qu’il avait entamé en 2018/2019 à AgroParisTech, puis à Blanquefort. Le 4 novembre le comité s’est rendu au Lycée horticole de Lomme (Nord) pour débattre de l’avenir de la filière horticole dans l’agglomération Lilloise, et notamment de défendre l’ouverture d’une filière bio dans le bac Pro que cet établissement public est en capacité de proposer. La démonstration en a été faite par la visite des serres horticoles du lycée, guidée par le directeur de l’exploitation. Par la présence de collaborateurs, cette initiative a reçu le soutien de 2 députés FI de la région, de la Métropole Européenne Lilloise et à travers un courrier de la Maire de Lille, Martine Aubry, lu à l’assemblée présente, à laquelle assistait, à ce moment là, le directeur de l’établissement. Par ce courrier, adressé au Ministre de l’Agriculture, elle argumente la nécessité de mettre en place cette formation, soulignant par là même, l’importance de l’enseignement agricole public dans la dynamisation des territoires.

Cette tournée des lycées agricoles va maintenant se poursuivre. La prochaine étape est prévue le 25 novembre, où le comité se rendra cette fois à Valence (Drôme), sur les terres du Ministre de l’Agriculture, et où il l’interpellera de nouveau sur la nécessité de donner à l’enseignement agricole public, les moyens humains nécessaires à son développement. Reste en projet, pour faire écho à l’intervention de la Sénatrice le 30 octobre, à organiser le déplacement du comité dans un lycée maritime. Cette étape verra probablement le jour début 2020. Le CDDEAD n’a pas fini de « mouiller la chemise » et de faire parler de lui !

SOMMAIRE DU BULL N°405 –

NOVEMBRE – DÉCEMBRE 2019 –

RETRAITES :

IL VA ENCORE FALLOIR SE BATTRE

Lien : SNETAP-FSU – Bull n°405-Novembre- Décembre 2019- Retraites : il va encore falloir se battre

Edito
LE GOUVERNEMENT ENTERRE LE PASSÉ, LE SNETAP PRÉPARE L’AVENIR

Brèves
Epreuves du bac général, entre faux cadrages et vraies inégalités
Budget 2020 : le privé perd des élèves, le public des emplois, cherchez l’erreur !

Retraites : il va encore falloir se battre
La retraite en France, une longue histoire
Monsieur le Président, il faut revoir votre copie !.
Retraite par points : ça veut dire quoi ?
Indexation : comment ça marche ?
Sorti du chapeau : l’âge pivot !
Le mirage du système suédois
Des mécanismes de solidarité à renforcer
Que propose la FSU ?

En région
Mixage à fond pour les Hauts-de-France avec déni de dialogue social .
Oui madame la marquise, la rentrée s’est très bien passée en Normandie, comme ailleurs dans l’EAP..

Pour info
Dotation des personnels ATLS, exigeons leur amélioration ! .

Actu
CDDEAP : un comité toujours actif

Découvrez la revue au lien ci-dessous :

Lien : SNETAP-FSU – Bull n°405-Novembre- Décembre 2019- Retraites : il va encore falloir se battre