Le 5 décembre,

il n’y aura que deux choix !

Pour les néo-libéraux, le gouvernement et le président de la république, qui seront très attentifs aux chiffres des grévistes et des manifestant·es secteur par secteur afin de décider jusqu’à quel niveau ils peuvent utiliser le « presse citron », seuls deux choix seront à faire en cette journée de mobilisation du jeudi 5 décembre 2019…

  • Non grève ou non manifestation (pour celles et ceux qui ne seront pas en service) =  soutient au projet de réforme de retraites à points et carte blanche pour cette réforme.
  • Grève ou manifestation = Opposition au projet de réforme de retraites à points que veut imposer le gouvernement.

Aucun autre choix ne sera retenu. Aucune excuse ne sera retenue… Vous êtes obligé·es de vous engager dans un de ces deux choix ci-dessus !

Face à l’enjeu sociétal qui conditionnera notre avenir social,

il n’y a pas de non choix possible !

Selon le nombre de mobilisé·es, lors de ce jeudi 5 décembre 2019, notre devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité » sera attaquée ou pas !

Liberté attaquée : Cette réforme entraînera une baisse de pouvoir d’achat car nous serons majoritairement perdant·es. Pour échapper à la misère certain·es devront prendre « un petit travail » pour combler une faible pension. Celles ou ceux qui ne pourront pas, pour diverses raisons, s’appauvriront ou subiront le déclassement de leur milieu social. Dans ces conditions, comment pouvez-vous avoir la liberté de choisir votre vie sociale méritée après plusieurs années de labeur et de sacrifice ?

Liens : SNES-FSU – Simulateur retraites

Égalité attaquée : La liste des inégalités qu’induira ce projet de réforme des retraites  est très longue. Pour n’en citer qu’une, ce projet accentuera l’inégalité Hommes/Femmes, bien plus que notre modèle actuel. La  situation des femmes est bien connue : elles souffrent des inégalités de salaires, des faibles rémunérations des métiers à dominante féminine, des carrières plus courtes que celles des hommes du fait de carrières morcelées par le temps partiel, la précarité et les interruptions d’activité en raison de l’investissement parental et domestique.

Ci-dessous le tract unitaire de deux pages :

 

Pour les fonctionnaires, le monde enseignant, ce sera une injustice.

« Il y a un risque que les enseignants soient perdants […] Le problème est reconnu et partagé […] le fait de prendre toute la carrière en compte et pas les six derniers mois […] les enseignants ont moins de primes que d’autres corps comparables » Paroles de Jean-Michel Blanquer – BFMTV (BFM politique), le 13/10/19

Pendant ce temps, les plus riches creusent toujours l’écart en devenant encore plus riche.

Le moins riche des plus riches est aujourd’hui dix fois plus riche qu’en 1996 !

En 1996, il « suffisait » d’avoir 14 millions d’euros pour rentrer dans le club des 500 plus grandes fortunes. Désormais, il faut quasiment dix fois plus : le FMIC (Fortune Minimum pour Intégrer le Classement) est désormais situé aux alentours de 130 millions d’euros en 2017 (contre 100 millions l’année 2016) (Source : Franceinter.fr – Lien : Franceinter.fr – Les 500 Français les plus riches sont encore plus riches).

Fraternité attaquée : Le projet de réforme des retraites propose un système par points. Au nom du marché, on remet en cause le principe de solidarité instauré par le Conseil National de la Résistance au lendemain du gouvernement de Vichy pour un système individualisé dans lequel nous seront majoritairement perdant·es. Principe de solidarité qui fait la force de la protection sociale en France et qui contribue à assurer la paix.

Le projet présenté vise à nous faire travailler plus longtemps, avec une pension aléatoire en fonction d’une valeur de point fluctuante.

Avec ce projet, la retraite deviendra une loterie. Aucune leçon n’a été retenue depuis la dernière crise financière de 2007-2008, faisant augmenter la probabilité d’une prochaine crise financière qui s’annonce plus dure :

  • l’économie mondiale est devenue de plus en plus instable ;
  • Les banques centrales avec les taux directeurs jamais aussi bas et les vastes programmes de rachats d’actifs lancés ont explosé leur bilan ;
  • La montée des populismes, de l’extrême droite continue toujours. « La seule montée des populismes comparable à celle que nous vivons actuellement a commencé dans les années 1920 et culminé lors de la seconde guerre mondiale. Même si les populismes ces dernières années se sont révélés imprévisibles, leur montée augmente les risques pesant sur l’ordre mondial et pourrait bien déclencher un crise financière » écrit la Deutsche Bank ;
  • La première banque allemande se demande si nous sommes à court de solutions pour amortir un nouveau choc. En effet, dans le sillage de la crise, les Etats se sont fortement endettés pour tenter de sauver leurs économies. Deutsche Bank n’est pas sûre que les gouvernements aient des marges de manœuvre suffisantes pour agir aussi agressivement en cas de besoin ;
  • Le Japon vieillissant et surendetté est devenu une bombe à retardement pour déclencher une crise;
  • Des pays européens et mondiaux sont en crise politique. Les systèmes politiques sont encore plus instable. Nous approchons de la situations des années 30 avec la percé du fascisme et du nazisme. Hier c’était les juifs mis sur le banc des accusés, aujourd’hui ce sont les musulmans… ;
  • Le manque d’anticipation du changement climatique risquera d’accentuer les coûts financiers non prévus pour réparer les dégâts climatiques et assurer l’accueil des populations déplacées ayant perdu leur terre.

Donc oui la probabilité d’une crise financière est importante si cela n’aboutit pas jusqu’au conflit entre les peuples, les communautés…

Dans ces conditions le système de retraite à points sera une loterie. Quelles générations subiront la chute de la valeur du point avant leur mort ?

N’oubliez pas, qu’après les retraites, le président Macron s’attaquera sur nos heures de service !

« … Donc le passage au nouveau système pour les enseignants ne peut aller qu’avec une transformation de la carrière […] peut-être on change aussi le temps de travail […] on regarde aussi les périodes de vacances… » Président Macron – Rodez le 3/10/19

Déjà que nos directions avec la complicité de la DRAAF-SRFD anticipent avec la déréglementation …

« Les jeunes dans la galère, les adultes précaires, les vieux dans la misère…

On n’en veut pas de cette société – là ! …

On veut, on veut, un vrai pouvoir d’achat ! »

Toutes et tous ensemble en grève…

…toutes et tous ensemble dans la rue…

… le jeudi 5 décembre 2019 !