Boycott du CSA REA Hauts-de-France du 15 décembre 2023

STOP A LA DÉVALORISATION DE NOS MÉTIERS ET DE NOS ÉTABLISSEMENTS DE L’ENSEIGNEMENT AGRICOLE PUBLIC

En raison du boycott de l’intersyndicale de l’Enseignement Agricole Public de la région des Hauts-de-France, regroupant ÉLAN COMMUN (CGT-Agri, SNETAP-FSU, Sud Rural et Territoires), FO-EA, et SEA-UNSA, le CSA REA n’a pas pu être réalisé en raison de l’absence de quorum. Le CSA REA de repli, qui se tiendra sans quorum, est désormais programmé pour le vendredi 22 décembre 2023.

Ci-dessous, la déclaration de l’intersyndicale de l’Enseignement Agricole Public de la région des Hauts-de-France ÉLAN COMMUN (CGT-Agri, SNETAP-FSU, Sud Rural et Territoires) / FO-EA / SEA-UNSA :

STOP A LA DÉVALORISATION DE NOS MÉTIERS ET DE NOS ÉTABLISSEMENTS DE L’ENSEIGNEMENT AGRICOLE PUBLIC

La rentrée 2023 a été marquée par une action inédite de notre ministère qui touche l’ensemble des centres de nos EPLEFPA.

Ainsi, sans aucune information, de nombreux·euses enseignant·e·s de l’Enseignement Agricole Public intervenant dans les classes de Bac Pro rénovés (30% des lycées concernés et au moins 1 100 professeur·e·s concerné·e·s – données DGER au 18-10-23) ont vu leurs fiches de service trafiquées en ce début d’année et constatent de devoir soit travailler plus, soit accepter une réduction de leur rémunération.
 
Cette décision, prise sans consultation, reflète un mépris flagrant envers les enseignant·e·s et leurs représentant·e·s. La mise en œuvre des nouvelles grilles horaires pour les diplômes de baccalauréats professionnels rénovés dans l’enseignement agricole, telle que souhaitée par la DGER, entraîne une modification dans le décompte hebdomadaire des heures de pluridisciplinarité, en violation de la réglementation actuelle (circulaire « Mayajur » de 2004).

Cette mesure, débutant dès cette rentrée 2023 dans certaines régions, constitue une attaque directe contre la profession, et cela alors même que les enseignant·e·s français·e·s comptent déjà parmi les moins bien rémunéré·e·s de l’OCDE.

On profite d’une réforme dite pédagogique pour impacter nos heures de pluridisciplinarité et de stages collectifs qui constituent pourtant de véritables spécificités de l’Enseignement Agricole Public.

Aujourd’hui vous avez le choix entre « travailler autant pour gagner moins » ou « travailler plus pour simplement gagner autant« .
Cela témoigne clairement de l’indifférence gouvernementale envers l’engagement au quotidien des agent·e·s que nous sommes au service de l’éducation et finit d’anéantir le peu de mesures prises en faveur du pouvoir d’achat. Et cela, nous le refusons !
 
Malgré des échanges bilatéraux, l’inflexibilité persiste, menaçant non seulement le statut des enseignant·e·s mais aussi l’organisation et l’efficacité du service public d’éducation.
L’intersyndicale dénonce cette manipulation et exige la correction immédiate des fiches de service pour préserver l’égalité de traitement des enseignant·e·s !
 
A défaut, ce sera le boycott des instances d’un dialogue social qui n’est plus. Nous vous demandons, en votre qualité d’autorité académique, de faire remonter les revendications des personnels d’ores et déjà mobilisé·e·s à la DGER, ainsi qu’au cabinet du Ministre.
 
En conséquence, nous, représentant·e·s des personnels, nous ne siégerons pas dans cette instance tant que l’administration :
• néglige l’importance du travail fourni par les équipes pédagogiques pour proposer des séances riches et innovantes,
• contredit la volonté gouvernementale de revaloriser la rémunération des enseignant·e·s,
• ne respecte pas la réglementation encadrant l’organisation des services des enseignant·e·s de l’enseignement agricole public,
• va aggraver encore davantage le manque d’attractivité de l’enseignement agricole en termes de recrutement d’enseignant·e·s.
L’intersyndicale de l’Enseignement Agricole Public (ÉLAN COMMUN/FO-EA/SEA-UNSA)
You are currently viewing Boycott du CSA REA Hauts-de-France du 15 décembre 2023