Le 5 décembre, c’est aussi contre la déréglementation !

Grève et mobilisation nationale le jeudi 5 décembre, nous devons montrer, dans l’enseignement agricole public que, comme dans les hôpitaux, les transports, l’agriculture… Nous en avons marre…

Le leitmotiv est « il n’y a pas d’autres alternatives » comme dans les années 80 avec Margaret Thatcher, mais si, il y a d’autres alternatives : une vraie priorité pour le service public.

Les grandes fortunes n’ont jamais été aussi riches.

« Le classement annuel Challenges des 500 fortunes de France confirme que leur patrimoine se porte de mieux en mieux. Celui des dix premiers a même été multiplié par 12 en 20 ans.« 

Lien : France Inter – Les 500 Français les plus riches sont encore plus riches

Le rapport sur la suppression de l’ISF qui devait faire le bilan du « ruissellement » conclut en expliquant qu’on ne peut rien dire…

Paradis pour les uns, pas un radis pour l’Enseignement Agricole Public !

La concertation brandie par le gouvernement consiste (comme dans les instances locales de la DRAAF des Hauts-de-France) à écouter pour dire de « toute façon on fera comme on avait prévu… ».

Dernier exemple, après un an de rencontre et six mois de remise en cause, le rapporteur des travaux sur la retraite n’arrive même pas à savoir comment ses préconisations seront prises en compte.

Faites la projection de votre prochaine retraite (lien ci-dessous), vous verrez.

Lien : SNES-FSU – Simulateur retraites

Service public

Il y a une vraie alternative, la mise en avant et une volonté de dynamiser le service public. Il est le seul garant d’un accès gratuit et complet de tous aux soins, à l’éducation, au travail.

Le service public a pour but la protection sociale et sanitaire (sécurité sociale, service public hospitalier…), la vocation éducative et culturelle (enseignement, recherche, service public audiovisuel…)…

Le service public est le garant de l’égalité entre citoyen·nes.

À ces principes s’est ajoutée la place traditionnellement importante de l’État en France. Depuis l’époque de Colbert (XVIIe siècle), la puissance publique a toujours considéré qu’elle avait un rôle à jouer dans le développement économique du pays. Le service public a souvent servi de fondement à cette intervention économique étatique dans des domaines extrêmement variés : transports ferroviaires (Plan Freycinet à la fin du XIXe siècle), transports aéronautiques (Concorde), téléphone (appui donné à l’entreprise Cit-Alcatel durant les années 1970)…

Mais actuellement, dans les lycées c’est « open-bar » à la déréglementation. Certains se souviennent peut-être avoir dit, comme l’administration, 17 élèves au lieu de 16 ce n’est pas grave. Au moins à l’époque, il y ‘avait une règle. Maintenant c’est 19 au lieu de 16, mais 20, 21, 25 c’est légal puisque les seuils sont devenus indicatifs.

La seule certitude de notre ministère c’est 300 emplois à rendre pour 2021.

Le bidouillage des seuils ne suffira pas alors on nous propose la mixité. Au mépris des statuts des personnels, au mépris des bases de la voie scolaire et de l’apprentissage qui sont deux façons différentes d’envisager l’enseignement, car cela permet de trouver des financements alternatifs.

Comme d’habitude, depuis 20 ans, le critère de choix est l’argent.

On demande aux personnels d’innover pédagogiquement, mais l’objectif est de réduire le coût de l’enseignement.

Apprendre n’est pas un devoir, une chance, mais un coût pour nos dirigeants.

Dans des lycées où les publics sont de plus en plus divers donc difficiles à faire avancer ensemble, où l’inclusion n’a souvent pas les moyens de ses ambitions, où les effectifs sont de plus en plus fluctuants (seuils) , où le rendu des moyens force à faire des choix entre matières, on nous demande d’innover en mélangeant la voie scolaire et l’apprentissage.

A chaque fois, les bonnes âmes ont dit « c’est juste pour un moment », mais citez-moi un seul retour en ailleurs sur une réforme lors de ces 20 dernières années.

Allons-nous faire un pas de plus vers l’enterrement du statut d’enseignant ?

Allons-nous acter la contractualisation totale de notre statut avec les chefs d’établissement sur l’ensemble des formations d’un EPL (scolaire, apprentis, adultes, alternances…) ?

Allons-nous accepter que l’enseignement devienne un produit comme un autre ?

C’est notre capacité de mobilisation dans nos établissements, le 5 décembre et ensuite qui fera, ou pas, faire machine arrière à la vision capitaliste du gouvernement.

Ne pas agir c’est acter la déréglementation et, alors, nous devrons tous nous regarder dans la glace quand il sera trop tard !

Toutes et tous ensemble en grève et à la mobilisation le jeudi 5 décembre !

Lien : Où se mobiliser dans les Hauts-de-France pour le 5 décembre 2019 ?

Toutes et tous ensemble dans la rue le 5 !