• Post category:Communiqués

Dans les Hauts-de-France, réduction de moyens sans dialogue social

Dans la lettre hebdo DGER n°33/2019 du 30 sept 2019, nous avons la confirmation de la baisse de la Dotation Globale Horaire (DGH) et des Équivalents temps Pleins (ETP) jusqu’en 2022. Nous avons la confirmation que la réforme des seuils de dédoublement est fait pour diminuer les ETP…

La DRAAF-SRFD des Hauts-de-France a déjà présenté sa stratégie à la DGER, construite avec les équipes de direction de ses EPL, mais tout en se gardant d’en informer les équipes pédagogiques (lycées, UFA) en première ligne des conséquences de cette politique…

Plaque DRAAF-SFRD à Amiens
DRAAF-SRFD à Amiens

Dans cette lettre hebdo de la DGER, vous apprendrez que la DRAAF-SFRD des hauts-de-France a bouclé sa stratégie régionale pluriannuelle et a donné un cadre aux équipes de direction afin de réaliser au nom de l’autonomie des établissements la meilleure stratégie de réduction de moyen. Ceci en toute opacité et en prenant la précaution de limiter les oppositions de la part des équipes pédagogiques.

Lien : Lettre Hebdo DGER n° 33/2019 Lundi 30 septembre 2019 version complète

Lors du séminaire des « directeurs adjoints », dont la lettre hebdo DGER en fait le compte-rendu, la DRAAF-SRFD des Hauts-de-France a eu l’audace d’indiquer que cette stratégie est « construite avec les équipes de direction sur la base d’un diagnostic partagé ».

Non !

Ce diagnostic n’a pas été partagé avec les principales intéressées,

c’est-à-dire les équipes pédagogiques.

Aucune présentation n’a été effectuée dans les instances au sein des différents EPL des Hauts-de-France (conseil d’intérieur, conseil de centre, conseil d’administration). Aucun dialogue social sur ce cadre, cette stratégie, n’a été réalisé avec les Organisations Syndicales (OS), hormis une ébauche de présentation globale et superficielle le jeudi 4 avril 2019 à Lille, suite à une demande insistante du secrétariat régional SNETAP-FSU des Hauts-de-France.

Lien : Coupes sombres dans l’enseignement agricole public des Hauts-de-France dès la rentrée prochaine

A l’issue de cette rencontre, le SNETAP-FSU des Hauts-de-France a mené, devant les locaux d’Amiens, une mobilisation d’une grande ampleur. Lors de cette mobilisation, la DRAAF-SRFD n’a jamais voulu prendre d’engagement.

Lien : 21 mai 2019 : Une mobilisation du SNETAP-FSU des Hauts-de-France de grande ampleur

Lien : 21 mai 2019 : Le SNETAP-FSU ferme et déterminé face à la DRAAF

21 mai 2019 : Avant de quitter la table de la DRAAF des Hauts-de-France

Depuis, toujours aucune information, aucun détail !

La DRAAF-SRFD des Hauts-de-France, contrairement à certaines régions et à la demande de la DGER, n’a même pas mis en place un CTREA extraordinaire en ce début du mois d’octobre 2019. Même suite à une réclamation de la part du SNETAP-FSU des Hauts-de-France.

Le dialogue social n’existe véritablement pas dans les Hauts-de-France !

Comme pour le CFA régional, comme pour la fusion d’Airion-Beauvais – Ribécourt, la DRAAF-SFRD cherche à mettre les représentants du personnel, les OS sur le fait accompli.

Cette stratégie d’opacité a pour but de faire passer en force la réduction des moyens, la diminution de la DGH, les suppressions d’ETP en limitant, les « levées de boucliers », les oppositions, la diffusion vers la Presse et les familles.

La DRAAF des Hauts-de-France référente pédagogique des DRAAF de France, dans quelle condition ?!

Lors du blocage du centre de correction de Lomme, le mardi 25 juin 2019, nous avons appris que chaque DRAAF avaient un pôle de compétence en charge. Pour la DRAAF des Hauts-de-France, il s’agit de l’enseignement agricole…

Le compte rendu de ce séminaire des « directeurs adjoints » démontre bien que la DRAAF-SRFD des Hauts-de-France est bien plus préoccupée de faire figure de « bonne élève » vis à vis de la DGER dans ces réductions de moyens que de se préoccuper des futures conditions de travail de son personnel. Conditions de travail qui se sont déjà fortement dégradées dans certains EPL des Hauts-de-France, dans lesquels les collègues sont en grande souffrance.

Un bilan prévu, mais sans demander l’avis des personnels ?

Toujours d’après la lettre hebdo DGER, la DRAAF-SFRD des Hauts-de-France, prévoie un « bilan intermédiaire » « programmé pour la fin de l’année scolaire en cours permettant d’ajuster si nécessaire certains objectifs ».

Comment ce bilan peut-il être sincère si la DRAAF-SFRD des Hauts-de-France n’a pas souhaité, en cette rentrée et en toute transparence, présenter ces objectifs aux OS ?

Ne lâchons rien et soyons déterminé·es, toutes et tous ensemble !

Pour ces 3 années qui viendrons, jusqu’en 2022, nos conditions de travail, notre qualité d’enseignement vont s’aggraver.  Les agent·es cherchant à limiter la dégradation du service public et la multiplication des inégalités envers les apprenant·es risqueront de s’user au travail.

N’hésitez pas à faire remonter au SNETAP-FSU toute déréglementation que vous subissez.

Sourds aux alertes d’une intersyndicale privée et publique historique de l’enseignement agricole, le ministre et la DGER accentueront la casse de l’enseignement agricole.

Pour cela, malheureusement, nous ne pouvons pas compter sur la DRAAF-SRFD des Hauts-de-France qui espère grâce à son zèle pouvoir récolter les lauriers de la « bonne élève ».

Ne faiblissons pas !  Ne nous résignons pas ! Ne lâchons rien !

Soyons déterminé·es toutes et tous ensemble à nous faire entendre, à faire du bruit vers la Presse et les familles !

Répondez en nombre aux appels du SNETAP-FSU ou de l’intersyndicale !

Adhérez au SNETAP-FSU !

Serrons nous les coudes; nos apprenant·es méritent mieux que cela !

Le nombre fait toujours la force !