A-t-on le droit de ne pas aller travailler à cause de la neige ?
En cas d’intempérie, « Le fonctionnaire ou l’agent contractuel absent ou en retard pour raison de force majeure (intempérie, catastrophe naturelle, …) ne peut pas être sanctionné » selon le site Service-Public.fr
Donc si ces conditions sont réunies, pas de sanction en cas de retard ou d’absence, par exemple si les routes sont impraticables et les transports en commun bloqués.
Cependant, vous devez informer votre hiérarchie de toute absence ou retard. C’est une obligation !
Une absence injustifiée peut vous exposer à des sanctions disciplinaire et à une retenue sur salaire.
La meilleure solution pour justifier votre retard ou absence, surtout en cas de difficulté avec votre hiérarchie, est d’apporter la preuve de la force majeure. Par exemple un selfie avec votre voiture bloquée par des congères et des coupures de presse. Ne vous contentez pas d’un courriel ou d’un SMS pour informer que vous ne viendrez pas au travail.
Néanmoins, l’absence ou le retard peut avoir des conséquences sur votre rémunération et votre temps de travail. L’administration n’est pas tenue de vous verser votre rémunération pour la période d’absence. Le montant retenu sur la rémunération doit être proportionnel à la durée de l’absence.
Afin d’éviter une retenue, l’administration peut vous proposer :
- de récupérer vos heures d’absence,
- ou d’imputer l’absence sur vos congés payés ou, si vous en bénéficié, sur vos jours de réduction du temps de travail (RTT),
- ou de recourir au télétravail.
Dernière possibilité, exercer votre droit de retrait, comme le prévoit l’article 4131-1 du Code du travail en cas de danger grave et imminent lors d’un déplacement professionnel. L’employeur est alors tenu de rémunérer son salarié. « S’il estime qu’il est dangereux de prendre l’autoroute verglacée, le salarié peut exercer son droit de retrait, il peut également refuser un déplacement professionnel »détaille Me Eric Rocheblave sur franceinfo:
A savoir : En cas de catastrophe ou de sinistre, l’agent·e peut aussi bénéficier d’une autorisation d’absence spécifique pour aider les victimes.