Juin 2023 sonne le dernier atelier de correction pour l’épreuve E1 telle que nous la connaissions. Une nouvelle fois, sans qu’un bilan n’ait été fait, la réforme de BTSA balaye cette E1 pour la remplacer dès la session 2024, pour tous les BTSA rénovés ou non, par une nouvelle formule.
Une nouvelle épreuve plus complexe, plus (trop ?) exigeante
Voici sa définition dans la note de service DGER/SDES/2022-460 du 20/06/2022 : « La rénovation des BTSA s’accompagne d’une évolution de l’épreuve E1 dont l’intitulé devient « épreuve socio-économique et culturelle ». De ce fait, l’évaluation des capacités mobilisant les sciences économiques et sociales est désormais concentrée sur cette épreuve. ». Pour faire simple, cette nouvelle épreuve devra valider les compétences du bloc 1 « S’inscrire dans le monde aujourd’hui » avec trois parties : une centrée sur des connaissances socio-économiques à apporter lors de l’analyse d’un ou de plusieurs documents du corpus, une deuxième où il s’agira pour les candidat.es de définir, formuler et justifier une problématique, puis d’y répondre dans une troisième partie en exposant un point de vue argumenté et illustré dans un essai.
Des interpellations de l’administration qui n’ont pas été entendues
Dès le début des groupes de travail sur la réforme du BTSA, les représentant.es du personnel ont alerté la DGER sur les difficultés qu’allait poser cette nouvelle mouture de l’épreuve E1. En octobre 2022, lors d’un nouveau groupe de travail, nous avons réitéré notre demande d’une concertation sur cette épreuve. La seule réponse apportée a été d’organiser un webinaire plus de 6 mois après, soit le 17 mai 2023 durant lequel les échanges n’ont pu se faire que par le clavardage.
Une précipitation trop grande pour une application lors de la session 2024
L’ensemble des questions posées par les collègues lors de cette intervention montre d’une part, que l’existence d’une nouvelle épreuve E1 était fortement méconnue et que d’autre part, pour ceux.celles qui avaient testé le sujet zéro, une forte incompréhension quant au niveau attendu et ce, surtout pour certain.es de nos étudiant.es venant notamment de Bac Pro. Compte tenu des délais pris par la DGER pour informer et expliquer les changements auprès des enseignant.e.s qu’implique cette nouvelle épreuve et le peu de préparation qu’auront au final les étudiant.es, nous demandons un moratoire sur la mise en œuvre de cette nouvelle épreuve E1.
Par cette pétition, nous, signataires, demandons, instamment, un moratoire sur cette épreuve et une remise à plat avant sa mise en œuvre en juin 2024.