Le 10 novembre dernier avait lieu le Comité Technique régional de l’enseignement agricole des Pays de la Loire. En voici les grandes lignes :

De nouveau une session examens particulière

Si les résultats de la session d’examen 2021 ont été, une nouvelle fois dans le contexte COVID, de très bonne facture (92 % de réussite), on notera une baisse régulière au niveau des BTSA (82 % contre 93 % l’an passé et 85 % en 2019). L’effet Covid est notamment à prendre en compte. A cette occasion, nous avons dénoncé l’absence d’HSE Covid pour l’année 2021-2022 alors qu’à l’Éducation nationale, l’équivalent de 1 700 ETP ont été débloqués. Des heures qui auraient bien été nécessaires pour aider les élèves-étudiants en difficulté.

Des agents qui attendent toujours d’être payés pour les corrections session 2020 !

Ce CTREA a aussi été l’occasion d’évoquer le fait que, dans au moins 3 établissements, les enseignant.es qui avaient corrigé les rapports de stage (ou dossiers technologiques) en juin 2020 n’ont toujours pas été payés ! Et pour ceux qui ont été payés (juin 2021) on repère, parfois, un décalage entre le montant attendu et les sommes versées ! Le SRFD s’est engagé à contacter la Mirex pour demander des précisions sur le calcul des montants pour la correction des examens de 2020 et leur attribution. Le SNETAP Pays de la Loire de son coté a contacté la DGER et le SRH sur le sujet.

Bilan des effectifs à cette rentrée scolaire : entre satisfactions et inquiétudes

A cette rentrée 2021, on constate dans notre région, une stabilité des effectifs pour les lycées publics (les lycées privés voient leurs effectifs augmenter, +1.1% pour le CREAP).Une stabilité qui cache une importante diversité (augmentation en 1ère G, 1ère STAV mais forte baisse en 2nd GT, BAC PRO). On constate également une baisse notable en BTSA voie scolaire au profit de l’apprentissage qui augmente énormément du fait de la réforme et des politiques incitatives. Si de façon positive on constate donc une croissance des effectifs dans les CFA publics, la croissance est nettement plus forte pour le CREAP et les MFR. De plus, l’objectif politique affiché de casse de l’enseignement professionnel scolaire en vue d’un transfert aux entreprises est à l’œuvre (ouverture d’un CFA par LACTALIS ou par CLAAS). Enfin, l’état des bâtiments, les capacités restreintes ou l’état des externats et internats peuvent aussi être des freins à l’attractivité et donc aux recrutements. On notera pour terminer sur ce sujet, le point très positif du recrutement en hausse au lycée agricole de Luçon notamment en filière Horti confortant les personnels dans leur mobilisation de l’hiver dernier et donnant tord au SRFD.

Une DGH toujours en baisse…

Nous avons tous constaté en cette rentrée cette DGH insuffisante : dédoublements non assurés, AP en STAV en payée à 50 %…Cette DGH 2021 reste et demeure insuffisante. De plus, il demeure pour nous personnels de l’enseignement agricole public trop de questions, d’absence d’information. A l’heure de la préparation de la rentrée 2022, nous avons dénoncé l’absence totale de transparence au niveau du dialogue de gestion. Les équipes de direction n’ont pas échangé avec les personnels. Nous avons demandé qu’une extraction exploitable de Guépard (sous format numérique) soit communiquée aux agents lors de réunions plénières. Le manque d’information sur les choix opérés par les Directions est source d’incompréhension et de tension au sein des équipes. Ainsi, par exemple en STAV, certains collègues ont les heures d’AP sur leur fiche de service, d’autres sont payés en HSE. Les raisons de ces traitement différenciés ne sont pas clairement données. De plus le « bricolage » permanent entre DGH pédagogique obligatoire, DGH optionnelle qui existe aussi au niveau régional et est répercuté au niveau local rend l’ensemble incompréhensible. Nous demandons une remise à plat de la DGH régionale. Le SRFD s’est félicité de n’avoir plus qu’à baisser la DGH de 2 000 H pour atteindre l’objectif 2022 fixé par la DGER…On parlait d’ambition pour l’enseignement agricole public des Pays de la Loire ?

CARTE SCOLAIRE…LE SCANDALE CONTINUE ! La priorité : ouvrir des classes dans l’enseignement agricole privé !

L’unique demande d’ouverture par un lycée public (demande d’ouverture d’un bac pro TCV produits alimentaires au LEGTA d’Angers en échange d’une fermeture du TCV univers du jardin) s’est soldée par un avis défavorable. En parallèle, ce sont 6 ouvertures qui sont validées dans l’enseignement agricole privé ! Le SRFD nous proposait donc une carte scolaire pour l’enseignement public, une nouvelle fois, sans ouverture, sans évolution… On va finir par comprendre les choix politiques ! Nous avons donc voté CONTRE cette carte scolaire 2022 entraînant l’organisation d’un nouveau CTREA le 19/11. Pourtant, depuis des semaines, on ne cesse de nous dire que 94 postes ont été « sauvés » qu’au budget 2022 « seulement » 16 postes seraient supprimés au lieu de 110…mais alors quelle en est la traduction au niveau régional ? Comment le Ministère met il en œuvre son « nouveau » dynamisme, son ambition pour l’enseignement agricole ? PAS DE REPONSE.

La pédagogie, c’est l’art de répéter…

    • à nouveau, nous avons dénoncé la déréglementation des fiches de service (nombre de semaines de formation). La consigne prétendument passée par le SRFD aux DA étaient de repartir de fiches de service vierges pour y mettre le nombre de semaines indiquées dans les référentiels (en divisant par deux pour un cycle),
    • à nouveau, nous avons demandé la réunion du groupe communication : un enjeu crucial pour le recrutement dans l’enseignement agricole public (invisibilité de l’offre de la filière générale, par exemple). Une date sera proposée courant janvier,
    • à nouveau, nous avons demandé que soit réuni un groupe de travail sur les classes de 3e et notamment l’accès au LSU. Pas de réponse : sous-effectif des services du SRFD,
    • à nouveau, nous avons demandé où en était le sujet de la médecine de prévention dans notre région. Des démarches sont en cours pour trouver des médecins volontaires. Aucun candidat à l’horizon… Les demandes qui parviennent au DRAAF sont traitées au cas par cas.

Pour les représentant.es des personnels au CTREA

Isabelle COUTURIER, SNETAP-FSU

Yoann VIGNER, SNETAP-FSU

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