Compte rendu du CHCSTREA du 05 novembre 2020 consacré à la gestion de la crise sanitaire en région.
Un contexte anxiogène très particulier qui mérite des actions fortes en réponse !
En préambule le DRAAF rappelle le contexte particulier de reprise après les vacances d’automne : le reconfinement partiel en raison d’une poussée épidémique exponentielle et la très forte menace attentat après l’assassinat abominable de Samuel Paty le 16 octobre dernier.
Il rappelle que les établissements ont une nouvelle fois dû s’adapter avec un protocole sanitaire dit « renforcé » et l’organisation rapide d’un hommage au collègue lâchement assassiné.
Les élus du CHSCTREA ont condamné vivement cet acte criminel. Ils ont dénoncé le manque d’appui et l’intolérable désorganisation qui a régné dans les établissements d’enseignement quant à l’organisation de l’hommage au collègue et à la réaffirmation des valeurs essentielles de notre République. (avis n°5)
Un protocole sanitaire : renforcé ?vous avez dit renforcé ?
Un protocole dit renforcé est sorti le 2 novembre.Ce protocole renforcé qui n’en a que le nom, a suscité
plusieurs
remarques des représentants de cette instance. D’une part, ils
ont dénoncé le calendrier de sortie du protocole qui, sorti le jour
de la reprise, ne pouvait de facto est mis en œuvre dès le 2
novembre….
D’autre
part, ils ont aussi dénoncé le fait que ce protocole soit sorti
sans même une consultation des instances santé et sécurité
sensées l’étudier et émettre des préconisations. Une nouvelle
fois, le ministère de l’agriculture et de l’alimentation montre
son mépris pour ces instances et avec elles, le dialogue social.
Pire
encore, dans ce contexte de reprise épidémique, où le gouvernement
appelle à la plus grande vigilance et décide de reconfiner la
population, ce
protocole est
« hors sol » : de la distanciation et de la
limitation des flux « si possible »...sans injonction!
Impensable et scandaleusement dangereux !
Les
élus ont demandé qu’à l’instar de celui de l’Éducation
Nationale, le protocole du MAA demande
que la jauge d’élèves dans un même établissement soit diminuée
afin de limiter le brassage d’élèves, seul moyen de maintenir
les établissements ouverts dans le temps et d’
éviter
l’enseignement à distance
dont l’expérience du printemps reste douloureuse pour tous.(avis
n°3
)
Des questions sur le télétravail et sa mise en œuvre notamment pour les personnels vulnérables : on en est loin !
Les élus ont porté la question du télétravail en région Pays de la Loire.Ils ont demandé à avoir la proportion de personnels en télétravail dans les établissements d’enseignement.
Ce télétravail dit « exceptionnel » doit être généralisé pour les missions qui peuvent être télétravaillables .Une communication aux directions est demandée en ce sens.(avis n°2).
De plus, le décret du 29 août sur les personnels vulnérables ayant été dénoncé par le conseil d’État, le décret du 05 mai redevient la règle avant la sortie d’un nouveau décret. Les élus ont donc demandé à l’administration régionale une communication claire et sans appel à ce sujet à tous les personnels ligériens.(avis n°4).Ces personnels doivent être placés en télétravail ou en autorisation spéciale d’absence si celui-ci n’est pas possible.
une nième fois, on reparle des masques….Et des équipements complémentaires …
La question des masques est une nouvelle fois revenue au cœur des préoccupations. Des masques DIM, dont la toxicité potentielle a été annoncée, ont été remis à certains établissements. De plus, un nécessaire réapprovisionnement régulier doit être fait. Des masque à lecture labiale ont été livrés dans les établissements ayant ce besoin. Cette commande a été faite par la DRAAF, le ministère n’ayant pour l’heure pas donné d ‘échéance pour cela…
Les élus ont demandé une communication urgente et claire à destination des personnels sur la suspension de l’utilisation de ces masques .Ils ont aussi rappelé une nouvelle fois que le port de celui-ci provoque de nombreuses pathologies associées à la voix. Ils ont demandé des équipements complémentaire pour prévenir ces risques.( avis n°1) Enfin, ils ont rappelé aussi qu’il est de la responsabilité de l’employeur de fournir des équipements de protection aux personnels . Ce n’est pas encore le cas dans certains établissements malgré de nombreux rappels à ce sujet. C’est inacceptable ! (avis N°7)
Malgré une enquête pour DGI au Mans, pas de changement notable pour la situation de travail du personnel infirmier!
Une alerte pour danger grave et imminent a été faite dans l’EPLEFPA de Rouillon quant à la situation de travail de la collègue infirmière.Ce danger grave et imminent du fait de la surcharge de travail considérable liée à l’épidémie et des RPS que cela entraîne, a été confirmé par l’enquête.Des préconisations à court, moyen et long terme ont été dictées.
A ce jour, la situation de travail de ce personnel n’a pas changé. Les élus ont demandé que soit rappelées urgemment ces préconisations et qu’elles soient suivies d’effet.Une COHS dans l’établissement a lieu ce même jour mais ce point n’est pas inscrit dans l’ordre du jour.