Nantes le 19 juin 2018
A Mesdames et Messieurs les Parlementaires de Vendée,
Objet : Option Pratiques Physiques et Sportives, 108h de dotation ; Lycée Bel Air de Fontenay-Le-Comte
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Le lycée Bel Air de Fontenay-Le-Comte, établissement dépendant du Ministère de l’Agriculture, propose deux baccalauréats professionnels (TCVA – technicien conseil vente en alimentation et SAPAT, services aux personnes et aux territoires), un baccalauréat technologique (STAV, sciences et technologies de l’agronomie et du vivant) et deux BTS (ANABIOTEC – analyses biologiques et biotechnologiques et DATR – développement animation des territoires ruraux). Ses domaines de compétence dans le commerce, le sanitaire et social, les sciences, le sport et l’animation en font de lui un établissement porteur de nombreux projets qui permettent de valoriser le territoire et d’apporter des richesses concernant l’insertion professionnelle. Situé dans le sud de la Vendée, le lycée est un acteur majeur dans l’animation des territoires et dans la professionnalisation des jeunes dans le secteur touristique, associatif et sportif.
Depuis de nombreuses années, cet établissement, est également porteur d’un projet pédagogique fort associant études et pratiques sportives, permettant de former des animateurs, des formateurs, cette formation sportive, prenant, dans l’établissement, plusieurs formes.
Tout d’abord celle de sections sportives (football, natation et triathlon), l’objectif étant d’acquérir des connaissances nécessaires à l’animation et à l’organisation d’une association locale, de participer à l’encadrement des écoles de sport, de se perfectionner techniquement, de préparer des diplômes (entraîneur, arbitre…).
Mais aussi celle d’un enseignement de complément en EPS de 4h par semaine qui s’adresse aux élèves des classes de première et de terminale souhaitant compléter et approfondir leurs connaissances et compétences acquises en EPS. Cela s’inscrivait dans le prolongement des objectifs de l’enseignement commun, dans le cadre d’une expérimentation pédagogique conduite par le Ministère de l’Agriculture et qui conduisait les élèves à une bi-qualification EPS et baccalauréat technologique.
Il y a quelques mois maintenant les services du Ministère de l’Agriculture ont décidé de mettre fin à cette expérimentation malgré les nombreux rapports positifs de l’inspection de l’enseignement agricole. Cette décision est lourde de sens pour un établissement qui a fait de l’EPS et de toutes les formations qui y sont rattachées un axe majeur de son projet d’établissement au service de la réussite et de l’insertion professionnelle des jeunes.
Pour essayer de limiter les effets de la suppression de cet enseignement de complément, l’établissement envisageait la création d’une option facultative Pratiques Physiques et Sportives dans la filière technologique de l’établissement. Cet enseignement ne demande que 108 heures de dotation complémentaire mais est un réel plus dans l’insertion professionnelle des élèves et une richesse pour le territoire. Il permet d’acquérir, notamment, des compétences en matière d’encadrement, d’animation, de secourisme, de gestion de projet, de développement…
Pourtant, les autorités académiques viennent de notifier à l’établissement le refus de la mise en place de cette option. Fragilisant ainsi un établissement tant dans ses effectifs que dans son projet pédagogique.
Quelle nécessité y avait-il à interrompre une expérience positive pour l’avenir des élèves ? Sans compter l’avenir de la filière toute entière, mise en péril par cette décision, jusqu’aux BTS DATR & ANABIOTEC, qui devenaient eux aussi attractifs pour des élèves issus de Baccalauréat Technologique STAV (Science et Technologies de l’Agronomie et du Vivant) de l’établissement, et s’en voyait renforcé ?
Faut-il y voir un simple ajustement financier, dû à une pression sur la Dotation Globale Horaire en Pays de Loire pour la rentrée 2018 ? Cela ne peut être le cas, dans la mesure où l’option ne représente que bien peu d’heures au vu du volume horaire global régional : il s’agit de 108h année, soit 3 h hebdomadaires sur un total de 280 000h. Est-ce une crainte quant à une possible extension à d’autres établissements ? Pourquoi craindre la diffusion d’une expérience qui a réussi ?
Alors que ces types d’enseignement existent à l’éducation nationale, pourquoi les élèves de l’enseignement agricole en seraient-ils exclus ?
Par la présente, nous sollicitons de votre part un appui, tant auprès de notre autorité académique (la DRAAF des Pays de la Loire), qu’auprès des services de la DGER (Direction Générale de l’enseignement agricole) et du cabinet de M. Stéphane TRAVERS, Ministre de l’Agriculture.
Restant à votre disposition pour toute précision, tout échange, nous vous prions de recevoir, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, nos plus sincères salutations.
Pour le SNETAP-FSU,
M.BENOIST, section de l’établissement
Y.VIGNER, Co-secrétaire régional