Communiqué de la section SNETAP-FSU du Lycée Agricole de Laval
Le 14 février dernier à l’occasion d’une réunion de chefs d’établissement, le Direction Régionale de l’Agriculture et la forêt des Pays de la Loire a décidé, pour la rentrée prochaine, non seulement de maintenir sa décision de suppression de 8 places dans la filière conduite et gestion de l’entreprise agricole (BAC PRO CGEA) mais aussi de l’amplifier par 8 nouvelles suppressions. Ainsi, en deux ans, ce sont 16 places en BAC PRO CGEA qui seront supprimées au lycée agricole de Laval.
Une décision incompréhensible quand chaque année l’établissement est déjà obligé de refuser plus de 15 jeunes dans cette formation.
Une décision incompréhensible alors que de l’aveu même de la profession, l’agriculture mayennaise manque de salariés (tant pour les services de remplacement que dans les ateliers porcins, par exemple).
Une décision incompréhensible alors que l’on prétend revaloriser la formation professionnelle…on ferme plutôt la porte à des jeunes concernant une orientation choisie.
Oui ces 16 places supplémentaires en 2nd et première professionnelles sont indispensables pour répondre aux besoins, des jeunes, des territoires, de la profession. Non, maintenir et recréer ces places n’ont pas un coût exorbitant car ces jeunes suivraient une partie de leur formation (modules d’enseignement général) avec une section « activités hippiques ». Mais cette action ne peut se faire au détriment d’une autre filière ! Il n’est pas possible de supprimer des places dans d’autres filières pour accueillir des jeunes en BAC PRO CGEA comme c’était le projet de la DRAAF.
Les personnels de l’établissement, mobilisés pour la réussite de tous les élèves, étaient tous présents samedi dernier (le 17 février à l’occasion de la journée Portes Ouvertes) pour présenter leur établissement et les formations dispensées. Ils ne comprennent pas ce choix fait par l’autorité académique, ils ne l’acceptent pas ! Dans les prochaines jours, les prochaines semaines, ils solliciteront les élus mayennais, les représentants de la profession, les parents d’élèves afin de peser collectivement pour que la DRAAF revienne sur sa décision et permettent aux jeunes mayennais, ligériens de se former en agriculture.