Déclaration liminaire SNETAP-FSU, CGT AGRI, SEA UNSA, FO ENSEIGNEMENT AGRICOLE, SGEN CFDT pour le CHSCTREA NORMANDIE du 27 septembre 2019 AU LPA du NEUBOURG
L’intersyndicale dénonce les conditions dégradées de cette rentrée pour les personnels et les apprenants de nos lycées agricoles publics.Alors que la rentrée effective des élèves a eu lieu le 2 septembre, le comptage des élèves et des moyens mis en place pour les accueillir n’est pas encore terminé.Les enseignants sont en train d’essayer d’accueillir au mieux leurs élèves tout en recalculant pour la énième fois leurs fiches de service et en se demandant quelle place ils vont pouvoir donner à la composante pédagogique de leur mission, le coeur de leur métier. En effet, les risques sont de ne plus dédoubler les classes, d’avoir un nombre de classe croissant et parfois 35 élèves par classe et certains enseignants se retrouvent cette année avec 3 matières à enseigner et 10 classes pour atteindre leur service de 18h hebdomadaires. L’augmentation du travail invisible est lui aussi de mise à chaque classe supplémentaire, à chaque projet pédagogique avorté, à chaque tâche supplémentaire demandée (test de positionnement de seconde par exemple). Le métier d’enseignant ne saurait devenir celui de communiquer, de faire les JPO et dépendre des effectifs pour pouvoir exercer son métier. L’enseignant ne saurait se réduire à n’être que l’adulte en face de la classe nombreuse, quelques soient ses conditions d’exercice. La dimension quantitative de la réforme en cours se fait nécessairement au détriment de la qualité de l’accueil des élèves et des relations interpersonnelles des équipes pédagogiques. La perte de sens du métier d’enseignant est évidente et les risques psycho-sociaux s’accroissent.
L’intersyndicale demande une véritable étude qui évalue les risques psycho-sociaux réels de ces réformes du baccalauréat et que les mesures pour y remédier soient présentées au prochain CHSCTREA.