Projet de fusion des établissements d’Airion-Beauvais et de Ribécourt :
Un passage en force redouté
Notre crainte d’un passage en force semble se confirmer à lire les propos du nouveau directeur de l’EPL de Ribécourt dans l’article du Courrier picard parue le 17/10/2021.
Cette évolution de la situation est d’autant plus surprenante que le vote au Conseil d’Administration de l’EPL de Ribécourt du 11 juin 2021 est pourtant sans appel, 19 voix Contre et 4 Pour, ce qui affirme clairement le rejet du projet de fusion.
Mme MARTIN, vice présidente du Conseil régional des Hauts-de-France en charge des lycées, nous a récemment affirmé qu’un travail des projets d’établissement doit être mené avant tout démarrage d’un processus de fusion. Mais sa position reste très versatile en fonction de ses interlocuteurs·trices.
Mme MARTIN en mars nous a déclaré ne pas avoir de position et être en attente d’arguments de la DRAAF, en septembre elle apporte son soutien à l’administration dans la nécessité de fusionner puis dans un article du Courrier picard parue le 25/10/2021, elle se positionne en arbitre cf. « balle au centre ».
Le SNETAP a donc renouvelé (4 fois !) une demande de rendez-vous auprès du Conseil régional et a finalement réussi à l’obtenir pour le 15 novembre 2021.
Des personnels de Ribécourt nous ont appelé : « On se sent trahis ». Le projet de fusion, insuffisamment partagé, n’est pas issu de la concertation et ne fait pas suite aux travaux des projets d’établissements comme nous le revendiquons depuis mai 2019.
La taille humaine fait partie de « l’ADN » de l’enseignement agricole et doit le rester, c’est ce qui permet à nos établissements d’apporter une formation de qualité à l’ensemble de nos apprenant·e·s. Cette taille humaine associé à la proximité sont souvent deux critères principaux de décision pour nos apprenant·e·s lors de leur choix d’un établissement de l’enseignement agricole.
Nous partageons l’intérêt louable de consolider l’Enseignement Agricole Public dont fait partie l’EPL de Ribécourt. Pour les projets évoqués dans les précédents articles comme bien d’autres pistes à étudier, la fusion n’est pas une condition requise.
Un passage en force est manifestement en train de s’engager, ce qui n’est pas une méthode acceptable et à plus forte raison quand on souhaite enclencher une dynamique de projet et de développement, le rôle du directeur est de mener la concertation avec son équipe.