Le Campus agro-environnemental site de Saint-Omer

se bat pour la troisième agricole

.

Objectif troisième agricole

Le campus agro-environnemental 62 de Saint-Omer est déterminé à concrétiser un projet de longue date : l’ouverture d’une classe de troisième agricole. Cette initiative, attendue et pertinente, vise à renouveler les générations en agriculture et à offrir de nouvelles opportunités aux jeunes du territoire Audomarois.
.

Un projet soutenu par la communauté

Lors des récentes journées d’information de l’établissement, une trentaine d’élèves de 4ème et 3ème ont manifesté leur intérêt pour cette filière. Déjà une quinzaine d’élèves de 4ème se sont inscrits à la journée d’immersion prévue au printemps. Ce cursus, qui ajoute quelques heures d’enseignement agricole au programme général, est dispensé dans 19 Maisons Familiales Rurales (MFR), 20 établissements privés et seulement 6 publics, dont aucun dans le Pas-de-Calais. Une situation que le campus de Saint-Omer entend bien changer.
.

Réponse du DRAAF : des moyens limités

Suite à une interpellation du bureau régional SNETAP-FSU Hauts-de-France, la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) a répondu favorablement à l’idée d’ouvrir une classe de troisième agricole à Saint-Omer. Cependant, cette ouverture ne pourra être envisagée qu’en contrepartie d’une fermeture de classe ou d’ajustements de moyens correspondants, en raison de la réduction de la Dotation Globale Horaire (DGH). Cette situation frustre les acteurs locaux, tels que les chefs d’établissement des collèges, le Président de la Communauté d’Agglomération du Pays de Saint-Omer ou encore la Directrice du CIO. Tous sont convaincus de l’importance de cette classe pour le territoire, d’autant plus que ces dernières années, plusieurs ouvertures favorables ont eu lieu dans les Hauts-de-France, parfois avec des dotations complémentaires ou même l’ajout d’une deuxième classe de 4ème ou de 3ème !
.

Un courriel pour solliciter le soutien des élus

L’intersyndicale Élan Commun du campus agro-environnemental 62 a envoyé un courriel aux élus de l’Audomarois, du Conseil Régional et des parlementaires du Pas-de-Calais pour solliciter leur soutien. Cette demande, portée depuis 2022, est cruciale pour l’attractivité de l’enseignement agricole dans la région et pour répondre aux besoins spécifiques du territoire Audomarois.
.

Des arguments solides

L’établissement de Saint-Omer a connu une progression remarquable, passant de 36 apprentis en 2014 à 101 aujourd’hui. Le nombre de jeunes choisissant l’enseignement agricole (hors apprentissage) après la 3ème a également augmenté, passant de 34 en 2021 à 54 en 2023. L’ouverture d’une 3ème DIMA en 2018 a permis au Campus agro-environnemental d’acquérir une solide expérience dans l’accueil des collégiens, en répondant efficacement aux besoins des jeunes en orientation professionnelle. Le soutien unanime des acteurs locaux et un partenariat avec l’éducation nationale renforcent la pertinence de cette ouverture. Le territoire Audomarois, inscrit au label Man & Biosphère de l’UNESCO, est un bassin d’emploi crucial pour préserver ses équilibres économiques et écologiques.
.

Un soutien politique fort

Plusieurs élu·e·s ont déjà manifesté leur soutien à cette initiative :
  • Philippe Fait, député Ensemble pour la République (4e circonscription du Pas-de-Calais), a interpellé le Préfet et le DRAAF.
  • Amel Gacquerre, sénatrice Union Centriste, a interpellé la ministre MASA (Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire), le DGER adjoint (Directeur Général de l’Enseignement et de la Recherche), le DRAAF, ainsi que le chef du SRFD (Service Régional de la Formation et du Développement). Elle a également informé Joël Duquenoy, président de la CAPSO (Communauté d’Agglomération du Pays de Saint-Omer).
  • Cathy Apourceau-Poly, sénatrice CRCE-K (Communiste Républicain Citoyen et Écologiste), a interpellé la ministre MASA et la ministre EN (Éducation Nationale).
  • Jean-François Rapin, sénateur Les Républicains, a interpellé la ministre MASA, le DGER et le DRAAF.
  • Marie-Sophie Lesne, vice-présidente en charge de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de l’enseignement agricole et de la pêche au Conseil Régional des Hauts-de-France, a transmis la demande au Directeur Général Adjoint en charge du pôle Éducation Avenir des Jeunes du Conseil Régional.
  • L’assistante de François Decoster, vice-président du conseil régional des Hauts-de-France et maire de Saint-Omer, va se rapprocher de ce dernier pour discuter du soutien à apporter.
  • Jérôme Darras, sénateur SER (Socialiste, Écologiste et Républicain) a interpellé le DRAAF.
  • Jean-Pierre Corbisez, sénateur CRCE-K a interpellé la ministre MASA.
  • Jean-Claude Leroy, président du Conseil Départemental du Pas-de-Calais a interpellé le DGER, le DRAAF et le Président du Conseil Régional Hauts-de-France.

.

Une inégalité territoriale à corriger

Malgré ces éléments, la troisième agricole n’est proposée que dans 6 établissements publics dans les Hauts-de-France, contre 19 MFR et 20 établissements privés. Aucun établissement public ne propose cette formation dans le Pas-de-Calais, créant une inégalité manifeste. Cette situation est perçue comme une injustice par les familles et les équipes éducatives du bassin Audomarois, qui affiche un taux de pauvreté  de 17,9% bien supérieur au niveau national qui est lui de 14,4%. Cette classe permettrait aux catégories socio-professionnelles en difficulté d’accéder à des formations gratuites.
.

Un combat déterminé

L’intersyndicale Élan Commun du campus agro-environnemental 62 est déterminée à poursuivre son combat jusqu’à rejoindre les actions régionales contre la baisse de DGH et la suppression des emplois à temps plein.
Ce combat est essentiel pour assurer une répartition équitable des ressources éducatives dans notre région, soutenir un territoire agricole stratégique et offrir aux jeunes du territoire Audomarois les mêmes opportunités d’orientation et de réussite que leurs pairs.
You are currently viewing St Omer se bat pour la troisième agricole