CFAR des Hauts-de-France : Dialogue social du 21 février 2022
A la demande conjointe du SNETAP-FSU des Hauts-de-France et de Sud Rural Territoire, un entretien en visioconférence s’est déroulé le lundi 21 février 2022 sur le sujet du CFAR et des CFPPA/UFA des Hauts-de-France.
En introduction, selon la DRAAF-SRFD le CFAR traverse une « zone de turbulences » avec la suspension du directeur, mesure conservatoire, mais « tout est sous contrôle ». L’avenir de l’apprentissage dans les Hauts-de-France et du CFAR n’est pas compromis.
Les débats se sont portés sur : le bilan des formations et effectifs, les flux financiers CFPPA/UFA – CFAR, les budgets des EPL, les procédures, la gestion du recrutement, les pertes d’entreprises partenaires, la certification qualité et le climat social au sein des CFPPA/UFA et CFAR.
Le DRAAF a vanté le CFAR comme un « constituant essentiel et indispensable pour faire face à la concurrence ». Concurrence brutale imposée par l’État et qui oriente l’abaissement des coûts de contrat à l’apprenti. Abaissement néfaste pour la qualité pédagogique et la reconnaissance du personnel dont leur salaire est plutôt une variable d’ajustement inadmissible.
Le DRAAF s’est gargarisé de l’augmentation du recrutement apprenti·e·s. Après nos questionnements, ce recrutement suit simplement l’évolution nationale, en sachant que plusieurs régions ne disposent pas d’une identité comme le CFAR.
Avec Sud Rural Territoire, le SNETAP-FSU avons dénoncé les projets de protocole de chaque EPL qui tirent vers le bas, en demandant la mise en place d’une commission régionale. Le SRFD a ouvert la possibilité de cette commission régionale mais sans prise de décision en dehors de la pure légalité, c’est-à-dire sans ingérerence dans la gestion des chefs d’établissement et en rappelant que les budgets des EPL sont contraints.
Le SNETAP-FSU a souligné l’aspect rumeur et le manque de transparence sur les informations au sujet du CFAR (Notamment la suspension du directeur, l’article 40 déposé, l’audit de la DDFIP de l’Oise, l’inspection mandatée sur le CFAR). Nous avons aussi regretté l’absence de dialogue social avec les organisations syndicales (OS).
Nous avons appuyé sur les soucis de climat social conséquences, notamment, de la surcharge de travail et des frustrations (concurrence apprentissage / voie scolaire), qu’induit le CFAR sur les personnels des CFPPA/UFA et CFAR. Bien que cette surcharge de travail ait été reconnue par la DRAAF-SRFD, notre appel à la vigilance ne semble pas était entendu de façon convaincante par cette dernière, étant plutôt préoccupée par la gestion administrative que par les conditions de travail de ses agent·e·s.
En conclusion, le SRFD nous a demandé de lui fournir les modalités que nous souhaitons pour organiser le dialogue social, alors qu’il suffit d’avoir une liste fiable des représentant·e·s des OS pour les convoquer au groupe de travail et de façon régulière comme auparavant, c’est-à-dire une fois avant chaque Conseil de perfectionnement.