Projet de fusion Airion-Beauvais – Ribécourt,

le DRAAF s’engouffre dans le mépris !

Suite aux propos tenus par le DRAAF lors du Conseil d’Administration des EPLEFPA Airion-Beauvais et Ribécourt (en visioconférence) les 08 et 09 avril 2021 et sa volonté d’acter la fusion des EPLEFPA d’Airion-Beauvais et Ribécourt au 01 janvier 2022, le SNETAP-FSU (aux échelles des deux sections, régionale et nationale) a accentué, surtout ces cinq dernières semaines, son travail, ses consultations du personnel, ses concertations et ses interpellations.

Pour le SNETAP-FSU, les principaux objectifs restent toujours les mêmes :

  • Arrêter la marche forcée vers la fusion comme la seule solution tirée « du chapeau ». Mais de peser le pour et le contre sur plusieurs orientations possibles avant de prendre une décision.
  • Respecter le personnel :
    • en lui donnant toutes les informations sincères sans tromperies,
    • en lui donnant la possibilité de participer à un débat véritablement démocratique et possiblement contradictoire;
    • en respectant les engagements précédemment pris par l’Administration régionale, notamment par la mise en place d’un travail sincère sur les projets d’établissement. Ceci dans les délais nécessaires et dans un cadre non orienté sur l’unique solution de la fusion émise par les chefs d’établissement avec la grande complicité du DRAAF-SRFD.

Des réponses de mépris !

Lorsque le DRAAF dit s’inscrire dans la continuité, affirmant que « la méthode de travail a été actée mais perturbée » (encore une utilisation éhontée de la Covid-19), nous ne pouvons, à l’épreuve des faits, que nous opposer à cette assertion.

En effet, force est de constater que cette méthode de travail actée n’a pas été respectée :

  • Aucun travail sur les projets d’établissement n’a été engagé afin de d’obtenir l’adhésion des communautés d’agent·e·s à travers des espaces de discussion et un projet partagé.
  • La commande de 24 000 € auprès de la société Algoé n’a pas été respectée puisque cette société n’a pas présenté de pistes de méthode de travail, mais seulement un petit diaporama sur les points forts et points faibles des établissements sans fournir de rapport écrit. C’est cher le diaporama ! Et surtout, l’argument des chefs d’établissement sur le fait d’obtenir des méthodes de travail par cette société privée n’a pas été respecté !
  • Le procès-verbal (PV) du CTREA extraordinaire du 12 novembre 2019 apparaît seulement pour le prochain CTREA de ce mois.  PV dont nos représentant·e·s du SNETAP-FSU ne retrouvent pas toutes leurs interventions et ne traduit pas tout ce qui s’était dit. Un PV apparu 1,5 an après, alors que le Décret n° 2011-184 du 15 février 2011 relatif aux comités techniques dans les administrations et les établissements publics de l’État et le décret 2011-1035 du 30 août 2011 relatif aux comités institués au MAAP imposent un délai d’un mois (Article 41: Dans tous les comités, un secrétariat est assuré par un agent désigné à cet effet. Un représentant du personnel est désigné par le comité en son sein pour assurer les fonctions de secrétaire adjoint. Après chaque réunion, il est établi un procèsverbal comprenant le compte rendu des débats et le détail des votes. Ce document est signé par le président, contresigné par le secrétaire et le secrétaire adjoint et transmis dans le délai d’un mois aux membres du comité. Ce procèsverbal est soumis à l’approbation des membres du comité technique lors de la séance suivante). L’Administration régionale, …, de qui se moque-t-elle ?!

Des élu·e·s nous apportent leur soutien sur les méthodes de travail à adopter. Comme, en dernière date, la députée de la 6ème circonscription de l’Oise :

 

Plus choquant et méprisant, le DRAAF, enfermé dans sa conviction non argumentée, a déclaré lors de l’audience en visioconférence du 27 avril 2021 (demandé par le SNETAP-FSU) : « Je n’ai jamais connu une réforme souhaitée par les personnels. Il faut forcément un long processus pour leur faire comprendre (sic) ! ». De quel droit le DRAAF se permet de mépriser ainsi le personnel de l’enseignement agricole public (EAP), la « Perle » pour reprendre l’expression d’un ministre. Le SNETAP-FSU n’a pas manqué de lui soulever, rapport de l’Inspection de l’Enseignement Agricole sur les fusions d’EPL à l’appui, qu’un tel projet ne peut être une réussite sans l’adhésion des personnels.

Les personnels de l’EAP sont des personnes responsables, en première ligne au quotidien; ils méritent donc d’être écoutés et méritent un dialogue social sincère !

Les actions continuent !

Le SNETAP-FSU ne se désarme pas pour autant et continu, avec ténacité, à obtenir le respect des engagements précédemment pris par l’Administration régionale.

Nous continuerons à défendre la position qui est la nôtre depuis le début à savoir, sinon l’abandon, en tout cas la suspension de ce projet de fusion à marche forcée au profit d’un réel travail des projets d’établissement.

Pour cela, le SNETAP-FSU des Hauts-de-France a diffusé le communiqué ci-dessous et déposé un préavis de grève à compter du 10 juin et jusqu’au 13 juillet 2021 (ci-dessous).

Communiqué sur le préavis de grève (diffusé aussi à la vice-présidente du Conseil Régional, Manoëlle Martin) :

 

Préavis de grève :

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