Nous avons appris la disparition, le 27 août 2021 de notre camarade, Bernard Ludewig, ancien secrétaire régional de Basse-Normandie.
La cérémonie a été célébrée le 2 septembre 2021, à 14 h, au crématorium de Caen en présence d’Anne LE QUERE et de Nicolas LE BORGNE.
A titre personnel, je garderai le souvenir d’un camarade profondément humaniste, d’une grande culture et qui savait comme nul autre interpréter les tableaux de DGH et voir les failles qu’ils comportaient, ce que nous sommes toujours incapables de faire! Je garde aussi le souvenir des derniers CSR, avant son retrait du secrétariat régional, dans la maison de Bernard à Saint-Laurent-de-Condel, autour de plantureuses assiettes de charcuterie. Il y eut aussi ce mémorable CTR où il traita les directeurs d’EPL présents de « momies ». A la DRAAF, il avait lancé un travail pertinent et de longue haleine sur un suivi de cohorte des élèves.
Bon voyage Bernard…
Nicolas LE BORGNE
Ci-dessous le texte en hommage de Jean-Marie LE BOITEUX que j’ai remis à la famille.
« Un sage oriental demandait toujours, dans ses prières, que la divinité voulût bien lui épargner de vivre une époque intéressante. Comme nous ne sommes pas sages, la divinité ne nous a pas épargnés et nous vivons une époque intéressante. »
Cette citation d’Albert Camus introduisait un billet d’humeur écrit par Bernard Ludewig dans un bulletin du SNETAP en 2007. Elle résume bien ce qu’était Bernard : Un homme d’une grande culture, passionné par son métier et par la rage de transmettre aux jeunes ses connaissances, son goût de l’art littéraire et de la culture. Mais c’était aussi un militant convaincu qui, dans une petite région (la Basse-Normandie), a su faire progresser les idées de son syndicat.
Souvent discret dans le Conseil Syndical National où il a siégé pendant une bonne dizaine d’années, il était néanmoins toujours là pour y apporter ses analyses. Et s’il y a une caractéristique qui fera converger tous ceux qui l’y ont côtoyé, c’est son éternelle bonne humeur et son humour qui incitaient nombre d’entre nous à rechercher sa compagnie, lorsqu’à l’issue d’une journée de travail, nous avions envie de passer une soirée de détente.
Affecté par une maladie qui l’a contraint à abandonner prématurément son métier d’enseignant qu’il aimait par dessus tout, Bernard a néanmoins continué à militer avec joie et bonne humeur, au point que le dernier souvenir que je garde de lui, c’est de le voir conduire, de Lowendal à Varenne, dans un fauteuil roulant, une manifestation parisienne en chantant à tue-tête des slogans en faveur de l’enseignement agricole public.
Tu aurais mérité, Bernard, de profiter plus d’une retraite que tu avais bien gagnée. Le destin en a décidé autrement. Mais le SNETAP-FSU conservera le souvenir du militant convaincu, franc, sincère et jovial que tu auras été jusqu’au bout.
Pour le SNETAP-FSU
Jean-Marie Le Boiteux