Une délégation du personnel dans lequel le SNETAP était présent a été reçue pour évoquer la fermeture du CAPA à Saint-Hilaire du Harcouët. Voici le compte-rendu
Compte rendu rencontre avec le SRFD dans le cadre de la fermeture du CAPA
Présents :
_ Jean Michel Leprieur et Yohann Levray pour le lycée
_ Stéphane Michel responsable du SRFD
_ Mme Rault et Mme Lahyane, assistantes de Mme Michel
Cadre
De manière générale, nous avons été correctement accueilli. Nous n’avons pas senti de pression vis à vis du temps que le SRFD pouvait nous donner. Ils ont pris le temps de nous écouter et d’échanger avec nous.
Sur le fond
-
Nous avons regretté la manière dont s’est déroulée la fermeture du CAPA 1 vis à vis de nos missions de service public et la dure démarche que nous avons du réaliser auprès de parents.
Nous avons fait valoir la dynamique de notre établissement, notre volonté de mener des projets de diverses natures ; l’idée que nous agissions déjà bien au delà de nos fonctions et du temps que nous devions officiellement octroyer à nos missions. Nous avons pris l’exemple du CASDAR qui est le dernier projet en date qui va véritablement mettre le lycée en lumière.
Le SRFD s’est dit sensible et reconnait l’investissement du lycée ainsi que l’engagement des équipes.
Nous avons également rappelé l’hstorique du CAPA à savoir : la RGPP en 2009 ; la suppression d’une classe de Term CGEH ; la possibilité donnée de faire des propositions ; nos propositions vers une 3ème… et l’imposition d’un CAPA qui était déjà (et est encore présent) à la MFR de Mortain à côté de chez nous et qui avait déjà des problèmes de recrutement. Nous avons mis en avant l’incohérence de la décision et le fait que le lycée a déjà beaucoup souffert sans que les équipes baissent les bras.
Nous avons donc demandé des réponses concrètes vis à vis du CAPA et d’une demande d’une éventuelle ouverture de la classe en évoquant une 3ème de l’enseignement agricole ou autre. Nous avons évoqué notre souhait premier de conserver la DGH du CAPA car nous avons conscience que si elle repart au pot commun elle ne reviendra pas.
Pour nous faire comprendre leur réponse le SRFD s’est senti obligé de rappeler le nouveau cadre imposé par la DGER :
- A l’échelle de l’établissement nous aurions perdu selon eux, 324 h à la rentrée dont 252 sont directement liées à la réforme du STAV
- De manière plus générale, ils ont insisté sur le fait que le gouvernement souhaite baisser les effectifs de 300 ETP d’ici à 2022 . Cela s’explique selon M. Michel, par le fait que la présidence Hollande avait mis des moyens supplémentaires au moment même où les effectifs agricoles ont baissé de 3,5%. Il est donc « normal » selon eux de vouloir rééquilibrer les choses. Selon eux, le CNEA (l’enseignement agricole privé) a été touché en premier par la baisse des ETP pour permettre au public de s’adapter mais à terme nous allons aussi être touché. Des sous services (chez les concratuels ? ) seront courants. Les moyens iront là où il y a des besoins justifiés, vérifiés, légitimes vis à vis du projet d’établissement.
-
Par ailleurs, le mode de gouvernance des établissements a changé . Maintenant, les établissements sont autonomes ce qui signifie qu’ils reçoivent une DGH. A eux de faire des choix selon le projet d’établissement. Le SRFD et la DGER ne veulent plus donner d’heures pour soutenir des options qui n’ont pas lieu d’exister. Les équipes doivent se réunir et faire des choix.
Exemple que nous avons cité : en CGEA nous devons, par exigence de formation, faire une option équitation et une pratique professionnelle bovine. Les deux appraissent selon nous indispensables et ne relèvent pas d’un choix. Selon le SRFD, il s’agit d’un choix. Il faudra donc opérer autrement a terme car les futurs DGH ne permettront plus de réaliser ces options à moins de prendre sur la DGH des réferentiels.
Nous avons aussi souligner l’exemple du dédoublement puisque maintenant les seuils sont « indicatifs ». Réponse : « c’est en interne que ces choix doivent être réalisés » mais à DHG constante aujourd’hui »hui et en baisse demain.
Nous avons souligné le regret d’un désengagement de nos autorités de tutelle ; le fait que ce système met les équipes en concurrence entre elles (ils reconnaissent que « des dents vont grincer ») et que ce n’est pas sein pour l’équilibre d’un établissement déjà bien affecté.
La réponse fut de nous expliquer que c’est à nous maintenant de proposer des options/ des ouvertures. Que si ces dernières sont soutenues par la profession, si elles apparaissent cohérentes vis à vis du territoire et si elles n’entrent pas en concurrence avec d’autres formations localement, pourquoi pas… dans ce cadre, des établissements verront leur DGH augmenter (ce qui semble déjà être le cas) et d’autres baisser. A nous d’être bons. « Cette manière doit permettre de cadrer, éviter les dérives et rendre cohérents les établissements ».
Avenir du CAPA
Refus de recruter des CAPA l’année prochaine.