Bonjour, le CSA NORMANDIE avec le DRAAF (Sylvain Vvedel), le SRFD (Emmanuel Hemery) et son adjointe (Karine Le tallec) a eu lieu jeudi 12 décembre.
Voici les points que nous avons abordés
1) déclaration liminaire
Les politiques libérales à l’œuvre depuis des années n’ont eu de cesse d’affaiblir les services publics. Sans surprise, l’ex-gouvernement Barnier s’inscrit dans cette continuité, fixant le cap de l’austérité budgétaire et donnant une importance sans précédent à la droite la plus réactionnaire.
A l’instar du contexte politique, la rentrée de l’enseignement agricole public a été caractérisée nationalement et régionalement par des énièmes ajustements budgétaires à la baisse qui dégradent encore un peu plus nos conditions de travail et l’accueil des élèves.
Voici quelques exemples récents en région :
1-La mise en place de BTSA à plusieurs têtes dégradant les conditions de travail des étudiants et des enseignants des troncs communs au Robillard et à Chambray
2-La mise en place d’un barème très défavorable pour les transports pédagogiques
3-Le non-financement de certaines options qui ajouteraient de l’attractivité aux établissements et le coût de missions telles que la communication à la charge des établissements grève potentiellement les budgets des établissements
4- Le manque de moyens et d’ambition face aux élèves à besoins spécifiques
5- Le manque d’attractivité de nos établissements parfois, chapeau que l’on fait souvent porter aux équipes pédagogiques par le biais d’une pression forte sur l’implication dans des projets nécessitant une large part de bénévolat (France relance 2030 et son printemps des transitions; AMI CMA….)
Dans le même temps, malgré une totale absence d’évaluation du dispositif PACTE pour l’année scolaire 2023-2024, celui-ci est reconduit. La gabegie se poursuit avec une nouvelle salve de distribution décomplexée de briques. Un choix politique que nous déplorons tant il constitue une nouvelle attaque contre le statut de la fonction publique en contractualisant les missions des agent⋅es, aboutissant au surmenage de certain⋅es tout en laissant d’autres au bord du chemin et en accentuant les inégalités femmes/hommes.
C’est dans ce contexte particulièrement délétère, qu’une nouvelle attaque contre l’enseignement agricole public s’engage avec la baisse drastique des moyens. En effet, d’un budget sans ambition, nous passons désormais à un budget de récession avec une réduction inacceptable de 3,9 millions d’euros sur la masse salariale soit l’équivalent de 70 ETP au moins, alors même que nos effectifs augmentent et que notre mission est cruciale pour le renouvellement des générations d’agriculteurs⋅trices. A cela s’ajoutent les mesures régressives annoncées par le ministre démissionnaire Kasbarian de la Fonction Publique et fan d’Elon Musk qui n’hésite jamais à faire du « fonctionnaire-bashing » à chacune de ses interventions publiques. Passage d’un à trois jours de carence, réduction à 90 % de l’indemnisation des congés maladie, gel persistant du point d’indice et suppression de la GIPA (Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat)… n’en jetez plus, l’enseignant toujours en vacances qui lit ce texte est déjà épuisé !
Pour les CFA et CFPPA de l’EAP les négociations en cours sur le protocole au niveau national, doivent permettre l’amélioration des conditions d’emploi et de rémunération des agent⋅es .
A l’heure des débats budgétaires, nous demandons la plus grande transparence quant au financement de l’enseignement privé. Nous rappelons l’impérieuse nécessité de maintenir un service public d’éducation de qualité pour toutes et tous en tout point du territoire. Nous demandons donc une réorientation des fonds publics vers l’école publique laïque et gratuite.
Nous exigeons les moyens nécessaires pour accueillir, dans les meilleures conditions, tous les jeunes normands qui souhaitent se former dans l’Enseignement agricole public et permettront le renouvellement des générations d’agriculteurs et agricultrices.
nous avons réaffirmer le problème des transports avec un financement insuffisant du conseil régional. La solution de minibus 9 places, conduit par les enseignants n’est pas acceptable.
Réponse du DRAAF : ils vont rencontrer le CR et faire une approche plus globale de la dotation de fonctionnement. Rencontre SRFD/Région dans l’objectif de faire connaitre les spécificités de l’EAP (transports pédago, internats)
2) effectifs et DGH.
augmentation des effectifs de 1.2 % avec une bonne attractivité de la filière production
nous avons souligné les difficultés rencontrées et les divergences entre la profession et les référentiels.
La capacité professionnelle accordée en bacpro ne permet pas d’avoir une réflexion suffisante pour prendre les différentes décisions
DGH par élève est de 77.5 h. Satisfaisant , il faut être au dessus de 70h. Le taux de remplissage des établissements se situe entre 0.75 et 0.95
Même si la DGH est en légère augmentation, il n’y a pas d’évolution sur le nombre des agents (infirmier,…). Beaucoup de famille en difficulté pour réaliser les différents dossiers.Nous alertons encore une fois sur la mauvaise prise en compte des élèves à besoins particuliers. Manque d’AESH, manque d’accompagnement, besoins humains immenses non pourvus pour accompagner les apprentissages. Les aménagements d’épreuves ne sont pas assez cadrés. Certains aménagements officiels arrivent après les épreuves (tiers temps, lecteurs scripteur, logiciels spécifique), manque d’équité entre les candidats. Nous en avons assez du bricolage et du travail invisible (bénévolat).
Le fait d’avoir des BTS fusionnés (par exemple ACSE/DATR) rend les dossiers de semestrialisation extrêmement compliqués.
Un suivi de cohorte sera réalisé avec frégata afin de comprendre les abandons des apprenants.
3) emplois et mobilité
1 seule note de service pour les enseignants. Publication des postes fin janvier pour la direction, enseignants fin février, non enseignants 28 février
difficulté de recruter des enseignants
4) questions diverses
* les protocoles CFA et CFPPA vont être mis à jour avec une réactivation de commission locale
* médecine de prévention : calvados convention avec un centre privé pour les agents du ministère