Communiqué des équipes éducatives et du personnel du Lycée de Ste Livrade
Ste Livrade, le 23 mars 2024

Nous tenons à exprimer nos plus vives inquiétudes après avoir pris connaissance des modalités de la
réforme du Bac Pro LCQ. En effet en recentrant essentiellement cet enseignement professionnel sur la
filière agro-alimentaire et non plus sur tous les secteurs proposant des activités de laboratoire comme
c’est le cas actuellement, le ministère met sérieusement en difficulté notre établissement et nos élèves :
Il est malheureusement plus que prévisible que ce nouveau bac professionnel attirera très peu d’élèves
compte tenu du manque d’attractivité de la filière agro-alimentaire. C’est tellement vrai que l’ex Bac pro
BIT de l’EN qui peine à recruter s’est ouvert largement vers le laboratoire pour attirer un public plus
large.

Cette réforme brutale et inattendue se fait sans concertation. Alors que s’organisent actuellement les
journées portes ouvertes de l’établissement, nous sommes dans l’incapacité de préciser à nos futurs élèves
quels contenus et quels atouts présentera ce nouveau bac professionnel. Si nous devions l’appliquer, notre
établissement ne disposerait pas d’une halle alimentaire et se retrouverait sur-doté en équipement de
laboratoire et en personnels (techniciens et enseignants).

A Ste Livrade la filière professionnelle du laboratoire recrute assez bien, et permet à de nombreux lycéens
de poursuivre leurs études en BTSA Anabiotec ou Bioqualim que nous proposons au lycée. C’est ainsi
que nous participons fortement à la formation des professionnels du contrôle et de la qualité dans tous les
secteurs et notamment celui de l’agro-alimentaire.

L’actualité met régulièrement en avant une exigence très marquée pour les activités d’analyses et de
contrôles dans tous les secteurs, nous ne comprenons pas la logique de leurs disparitions dans le nouveau
bac professionnel alors que les débouchés professionnels sont nombreux pour nos élèves issus de cette
filière.

Devant tant d’incertitudes et devant le risque de déstabilisation de notre établissement, nous demandons :
– le report de cette réforme
– l’abandon d’une focalisation exclusive sur le secteur agro-alimentaire
– la possibilité d’ouverture d’un BAC pro PIPAC si cette réforme devait passer en l’état.

Merci de bien vouloir prendre en compte ces éléments dans la procédure concernant le repositionnement
de la spécialité « Laboratoire Controle et Qualité ».

A noter : le nom actuel retenu pour ce nouveau bac pro « Copalim » est aussi celui d’un insecticide,
merci de ne pas asphyxier notre établissement …