A Sabres, les représentant·es des personnels et des parents d’élèves avaient fait part lors du dernier Conseil intérieur de leur vive inquiétude face à l’insuffisance du temps de travail accordé au poste d’infirmière et avait interpellé la DRAAF par courrier.

En effet, le lycée de Sabres ne dispose actuellement que d’un demi-poste d’infirmière, largement insuffisant face à l’augmentation de la charge de travail et à la situation de l’établissement au cœur des Landes.

Il y a d’abord bien évidemment l’ensemble des missions de santé et de préventions auprès des élèves. Il faut ajouter à cela la présence du CFA et de ses apprenti.es sur le même site qui nécessitent une prise en charge en terme de santé, mais ces dernier·ères ne sont pas compté·es dans les effectifs statutairement gérés par l’infirmière.

Ensuite, le lycée et le CFA dispensent des formations forestières, secteur d’activité reconnu comme un des plus accidentogènes et qui demande au quotidien un suivi et une circulation de l’information particulière.

Par ailleurs, comme les autres établissements nous notons une forte augmentation des projets d’accueil individualisé mais également une augmentation significative des traitements médicamenteux journaliers à administrer aux apprenant·es.

Nous constatons aussi une fréquentation importante de l’infirmerie par des jeunes venant verbaliser leur mal être et nous avons des prises en charge psychologique d’apprenant·es, avec des consultations de praticien·nes de santé mentale.

Enfin s’ajoute les différentes problématiques qui nécessitent l’intervention et le suivi de l’infirmière : harcèlement, IVG, dépistage des maladies sexuellement transmissibles, estime de soi/confiance en soi, …

Mais à l’ensemble de ces éléments s’ajoute depuis quelques mois l’absence de médecin généraliste sur la commune de Sabres et ses alentours. En effet, le médecin du village à fait valoir son droit à la retraite. Le lycée se trouve donc dans un réel désert médical, avec pour seul personnel de santé sur site, l’infirmière deux jours par semaine.

L’infirmière à mi-temps n’étant présente que 2 jours par semaine, sur plus de la moitié de la semaine l’établissement se trouve donc sans personnels de santé en son sein ni à proximité. Cette carence oblige l’équipe de vie scolaire à prendre en charge les élèves et apprenti.es malades ou blessé.es. Les personnels d’éducation doivent également accompagner les élèves devant prendre des traitements et à s’impliquer dans les soins apportés aux élèves, voire même à s’installer dans l’infirmerie quand le malade nécessite une présence permanente.

Cette situation entraîne pour la vie scolaire une prise de responsabilité dont le cadre réglementaire et juridique nous interroge.

A ce stade, la réponse de la DGER et de la DRAAF aux sollicitations de la direction et des élu.es est l’ouverture d’un demi poste d’ajustement d’infirmier.ère pour l’établissement dès le 1er février 2024.

Nous prenons acte de cette première avancée qui devrait permettre de débloquer la situation en urgence mais qui ne peut satisfaire les parents et les personnels à moyen terme compte tenu des tâches qui ne cessent de s’alourdir et de la situation particulière du lycée sur le territoire.

Aussi, nous maintenons notre exigence d’un poste à temps plein et reviendrons rapidement vers la DRAAF pour que dès la rentrée 2024 ce poste soit ouvert.

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