Projet de fusion des établissements d’Airion-Beauvais et de Ribécourt :
Entretien du 25 février 2022 avec le cabinet du ministre de l’agriculture et de l’alimentation
(modifié le 2 mars 2022)
A la demande du bureau national et des sections régionale et locales du SNETAP-FSU, une visioconférence a été réalisée le vendredi 25 février 2022 avec le conseiller, enseignement agricole, formation, apprentissage, emploi, du cabinet du ministre, accompagné par la DRAAF-SRFD Hauts-de-France. Rappelons que le cabinet du ministre s’était engagé en juillet dernier à faire un point d’étape à l’automne, point d’étape qui n’avait toujours pas été fait.
Le conseiller a réaffirmé l’intérêt de la fusion pour obtenir un EPL de l’Oise. Suites aux critiques de la méthode par le SNETAP-FSU, il a déclaré de ne pas avoir en mémoire notre refus de s’engager sur cette seule alternative. Soulevant même que le SNETAP-FSU serait revenu sur les conclusions des échanges ayant eu lieu en juillet 2021 et d’asséner : « donc ce n’est plus un problème de méthode mais de principe ».
Le SNETAP-FSU a réaffirmé que l’idée décrire un « projet de projet » d’EPL départemental était de celle de l’adjoint de la DGER, que cette décision venait de l’Administration sans avoir obtenue d’approbation de la part du SNETAP-FSU.
De nouveau, nous avons dénoncé la marche forcée, le manque d’adhésion massif du personnel des deux sites – qui s’est confirmé depuis à travers des ateliers de travail dans lesquels de fait les collègues des deux EPL ne s’inscrivent pas ou peu, ce que le DRAAF a reconnu (« travail mis en stand-by ») – et regretté que le conditionnel ne soit plus employé dans ce projet de fusion. Si nous n’avons pas appeler au boycott, contrairement à ce que le DRAAF a laissé entendre, en revanche nous assumons avoir averti les personnels de faire preuve de vigilance à ne pas s’engager dans un travail avec comme unique perspective la fusion.
Nous avons réclamé, sur la base de constat, de revoir la méthode avec le besoin de le besoin de repréciser les finalités du travail auquel les communautés des deux EPL sont invitées à participer.
Le SNETAP-FSU est, bien sûr, pleinement convaincu de la nécessité de préparer l’avenir de l’enseignement agricole public (EAP) dans le département de l’Oise. Il réaffirme une nouvelle fois l’importance de s’appuyer pour ce faire sur les projets d’établissement des deux sites et sans exclure les autres solutions que celle univoque de la fusion.
Nous avons soulevé qu’il existe déjà des interactions entre les deux EPL, sans parler de fusion, et demandé un report du calendrier (censé aboutir en juin) pour reprendre les projets d’établissement dans des conditions sereines. A la gestion de la crise COVID viennent s’ajouter de nouveaux éléments importants de contexte : la mobilité du directeur du site Airion-Beauvais et les « turbulences » du CFAR dont le siège se trouve sur le site d’Airion. Nous souhaitons également attendre les travaux du 7ème schéma national des formations pour connaître les grandes orientations de l’EAP.
La DRAAF-SRFD reste sur une posture d’incompréhension, accusant à demi-mots le SNETAP-FSU d’avoir fait campagne contre le projet de fusion en décourageant la participation du personnel aux groupes de travail. Le DRAAF a même tenté une nouvelle fois en fin de réunion de ne nous faire dire que finalement nous serions d’accord pour acter ce « rapprochement » des deux sites.
La DRAAF-SRFD semble déterminée à poursuivre son passage en force sans vraiment infléchir son calendrier. En effet, tout en indiquant que « le calendrier n’est pas contraint », le DRAAF considère que « la situation de Ribécourt, qui vient d’être conforté par l’ouverture d’une classe de 3ème de l’EA, demeure néanmoins critique » et qu’il n’est « pas certain que les engagements écrits pris par la DGER en juin 2021 tiennent » (sic). Pourtant, pour le cabinet du ministre si la réflexion doit se poursuivre, c’est le « moyen terme » qui est évoqué et le conseiller du ministre de conclure : « sans forcer qui que ce soit si les conditions du projet sont réunies », confirmant que « l’idée de la fusion n’est pas forcément exclusive ».
Au sortir de cet nouvel échange, la DRAAF-SRFD a émis le souhait de poursuivre la réflexion de façon ouverte, le Chef de SRFD se disant « prêt à travailler à un meilleur schéma pour l’EA dans le département, y compris sur une autre solution que la fusion, et qui pourrait mettre du sens pour l’avenir de l’EAP ». A ce stade, cela nous parait compliqué à la vue de leur déni, de l’absence de dialogue social réel dans les instances jusque là et du mépris quant aux avis du personnel et de leurs représentant·e·s.