CSA REA des Hauts-de-France du 8 octobre 2024 :
La DRAAF-SRFD face à ses contradictions et son autosatisfaction

Lors de la réunion du CSA REA des Hauts-de-France le 8 octobre 2024, les membres de l’Élan Commun étaient au complet (titulaires, suppléant, et expert) pour échanger avec la DRAAF-SRFD, dont l’attitude d’autosatisfaction semblait nier les difficultés actuelles des établissements agricoles publics de la région.

Déclaration liminaire de l’Élan Commun :

 

Au cours de la présentation des résultats aux examens, marquée par une baisse des réussites en dessous de la moyenne nationale, nous avons demandé une analyse approfondie. La seule explication fournie a été que notre région est confrontée à un contexte socio-professionnel difficile, sans autre approfondissement des raisons de cette baisse. Un débat s’est ensuite engagé sur la qualité et le contrôle des sujets d’examen de CCF, qui ne relèvent plus directement de l’inspection pédagogique.

Si les effectifs dans l’Enseignement Agricole Public (EAP) semblent globalement stables, des disparités importantes entre établissements persistent, en particulier à Arras et Lomme, où des inquiétudes ont été soulevées.

En ce qui concerne l’apprentissage, le CNEAP a cessé d’ouvrir de nouvelles formations dans les Hauts-de-France, préférant d’autres régions comme la Normandie. Les effectifs en apprentissage semblent, eux, avoir atteint un plafond.

Quant aux AESH (accompagnant·e·s d’élèves en situation de handicap), les besoins augmentent, bien que la situation reste instable, avec des disparités importantes entre établissements.

La DRAAF-SRFD a affiché sa satisfaction quant à la Dotation Globale Horaire (DGH), malgré nos alertes sur les tensions liées à l’insuffisance de moyens, notamment dans les laboratoires où les suppressions de dédoublements créent des surcharges. Lorsque nous avons prouvé l’insuffisance de la DGH, la DRAAF-SRFD a renvoyé la responsabilité à l’administration centrale.

Nous avons réaffirmé notre opposition au Pacte enseignant·e·s/CPE et notre demande de revalorisation inconditionnelle pour toutes et tous les fonctionnaires. Néanmoins, avec la réussite de ce Pacte dans notre région, qui enregistre la plus grande participation nationale, il est difficile de faire entendre ces revendications.

Concernant la carte de formation, les moyens restant constants, toute nouvelle ouverture de filière nécessite une fermeture ailleurs. Par ailleurs, pour le Paraclet l’autorité académique porte le projet du BTSA GPN bien que la formation ne rentre pas dans le cadre PLOA. Les représentants SNETAP-FSU ont indiqués que tout doit être mis en œuvre pour la rentrée 2025 et que début décembre (parcoursup, jpo …) la décision doit être communiquée.

Sur le plan financier, nous avons obtenu une analyse des EPL (Établissements Publics Locaux) des Hauts-de-France. À l’exception de l’EPL Baie de Somme, en bonne santé financière, tous les autres établissements sont en difficulté, certains étant même en crise. D’après la DRAAF-SRFD, la situation se dégrade et l’ensemble des établissements pourrait être en déficit l’an prochain.

Les réponses aux inquiétudes soulevées sur la situation financière alarmante des EPL incluent : une Dotation Globale de Fonctionnement insuffisante, la fragilité des CFPPA/UFA (Centres de Formation Professionnelle et d’Apprentissage) et des exploitations agricoles, ainsi que des créances non recouvrées. La DRAAF-SRFD a promis un suivi particulier des EPL et un accompagnement dans leurs plans de redressement.

Un nouveau Plan Régional de l’Enseignement Agricole (PREA) sera lancé, avec un recentrage sur les pôles de compétence des exploitations agricoles, que la DRAAF-SRFD ambitionne de transformer en modèles économiques pour l’agriculture. Nous avons rappelé les surcoûts liés aux exigences pédagogiques et expérimentales supportées par ces exploitations, tout en insistant sur la nécessité de garantir un équilibre entre enseignement public et privé, contrairement à la situation observée dans l’ancienne région Nord-Pas-de-Calais, où l’enseignement privé avait été favorisé.

La réunion s’est conclue par une discussion sur le CFAR (Centre de Formation et d’Apprentis Régional), dont le personnel et les membres du CSA REA reçoivent peu d’informations sur son fonctionnement et sa situation. Nous avons rappelé l’engagement de la DRAAF-SRFD, lors de la création du CFAR, d’en faire un point d’ordre du jour annuel, et soulevé le fait que le nouveau directeur n’a toujours pas été présenté.

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