La fusion des académies Nord – Pas-de-Calais et Picardie n’aura pas lieu.
Une première victoire !
Le ministre de l’Éducation Nationale (EN), Jean Michel Blanquer, a annoncé devant la Commission des Affaires culturelles et de l’Éducation de l’Assemblée nationale qu’il y aurait un maintien de tous les rectorats et de tous les recteurs.
C’est une première victoire de la FSU pour l’EN !
Pour le SNETAP-FSU, au sein de l’enseignement agricole, nous sommes déjà régionalisés. Mais au prix de nombreux efforts, nous avons réussi à nous réorganiser. De même pour un autre syndicat de la FSU, le SNU Pôle Emploi – FSU.
Le lien vers l’article du Snasub national : Lien : Communiqué du SNASUB-FSU Pas de fusion des académies
Texte de la FSU Hauts-de-France :
La fusion des académies n’aura pas lieu : une première victoire !
Dès 2015, lors de la création des treize nouvelles régions métropolitaines, le gouvernement avait étudié l’alignement des académies sur la carte des régions. En attendant une éventuelle fusion des académies, un recteur de la région académique organisait la réponse de l’Éducation Nationale face aux régions en charge des lycées et de la carte des formations professionnelles.
En juillet 2018, le ministre de l’Éducation Nationale annonçait la fusion de toutes les académies métropolitaines à partir du 1er janvier 2020. Les académies d’Amiens et de Lille devaient fusionner dès cette date.
Pour la FSU, les spécificités de ce ministère nécessitaient de conserver des périmètres académiques qui tiennent compte de ses particularités, du maillage territorial des établissements et des écoles, des enjeux propres liés à cette proximité du service public et des problématiques d’organisation du système éducatif et de gestion de carrières de ses personnels. Tous ces éléments que la fusion des académies et le gigantisme remettaient en cause si l’on aborde le sujet avec le souci de la qualité et de l’efficacité du service public d’éducation pour la réussite de tous les jeunes et le souci des conditions de travail tant pour les personnels dans les services départementaux ou académiques que pour les personnels des établissements scolaires.
Décidé du plus haut niveau de l’État, ce bing-bang de « réorganisation » allait d’abord désorganiser le fonctionnement de l’Éducation nationale à tous les niveaux, puis fragiliser les structures actuelles et éloigner les personnels administratifs de leurs missions premières. Comme lors de la création des nouvelles régions, des personnels auraient subi des mobilités géographiques ou fonctionnelles (changement de postes de travail et de fonction) : la FSU a pu constater que plus de trois ans après la création des nouvelles régions, de nombreux services régionaux sont encore mal organisés autant au niveau de l’État que du Conseil Régional. La taille des structures empêche le travail au quotidien et éloigne les représentants de l’État des citoyens.
A l’interne, la FSU et les syndicats nationaux travaillaient aussi à cette future évolution pour porter dans les instances la parole des personnels, une difficulté de plus à gérer dans ces périodes de contre-réformes. Ce bing-bang aurait fragilisé les organisations syndicales et mobilisait beaucoup de temps militant qui nous manque déjà. Certains syndicats de la FSU (le SNETAP-FSU pour l’enseignement agricole ou le SNU Pôle Emploi- FSU ) sont déjà régionalisés et au prix de nombreux efforts, ils ont réussi à se réorganiser.
Ceci dit, la mobilisation portée et relayée par le SNASUB-FSU qui montait dans les services administratifs de l’Éducation Nationale, a fait reculer le gouvernement. Le ministre a annoncé ce 31 janvier 2019 : « J’ai pris la décision de ne pas fusionner les rectorats et de maintenir tous les rectorats et tous les recteurs ». Cette victoire syndicale est importante pour les personnels administratifs en premier lieu mais pas seulement. Au moment où dans les établissements scolaires de l’académie de Lille et d’Amiens, les suppressions de postes sont légion, le périmètre académique est la garantie d’éviter une affectation plus lointaine dans une académie qui auraient été démesurée.
Cette première victoire et ce premier coup de canif dans le grand projet de casse du Service public (AP 2022) est un signe d’encouragement à poursuivre nos mobilisations contre les réformes du gouvernement. Elles sont mises en œuvre contre l’intérêt du Service Public et contre l’avis des personnels. A la FSU et à ses syndicats avec les personnels de mobiliser et de porter haut et fort nos revendications pour un Service Public du XXIème siècle de qualité.