VŒUX DE LA DRAAF POUR L’ENSEIGNEMENT PUBLIC :
une baisse de la DGH pour l’Enseignement Agricole Public
L’Élan commun était convié, le 7 janvier à une rencontre en visioconférence avec la DRAAF pour l’annonce d’une forte baisse des moyens alloués à l’enseignement agricole public, pour la rentrée scolaire 2025 en Nouvelle-Aquitaine.
L’Élan commun était représenté par Angélique Bourdallé, Yannick Le Blanc, Patricia Blandel, Alain Godot, Eric Guillaud et Jonathan Laporte.
Une baisse drastique annoncée des moyens en Nouvelle-Aquitaine pour 2025
La Directrice Régionale a donc bel et bien confirmé les remontées issues de différentes réunions ministérielles en fin d’année 2024 (en dehors de toutes instances régionales et nationales).
Ce seront 5500 heures de DGH qui sont amenées à disparaître, quelle que soit la forme finale retenue. |
Issue de calculs éminemment technocratiques, d’indicateurs discutables et d’échanges entre la DRAAF et la DGER, cette baisse se répercutera en termes d’ETP et de réductions de moyens.
La Nouvelle Aquitaine perdrait a elle seule 8,5 ETP. (45 ETP seraient supprimés au niveau national, dont 25 pour l’Enseignement agricole public). |
Une véritable hécatombe, sans précédent, et qui serait accompagnée de menaces sur les classes à petits effectifs.
En l’état, la DRAAF assure s’être contentée de rendre 3300 heures à la DGER, avec quatre établissements publics d’ores et déjà particulièrement ciblés : le lycée de Bourcefranc (550h – fusion de classes de 1ère Bac Pro), le lycée de Niort (550h – fusion de classes de 1ère Bac Pro), le lycée de Surgères (700h – gel du BTSA Bioqualim, « compensé » par l’ouverture d’un Bac Pro Vente, à confirmer dans le dialogue avec l’Éducation nationale) et le lycée de Blanquefort (1100h – fusion des deux classes de BTSA Viticulture-oenologie).
Enfin restent 400 heures qui seraient supprimées via les ajustements entre les prévisions et les faits après la rentrée.
Pour les quelques 2000 heures restantes, l’arbitrage final sera effectué par la DRAAF en fonction des demandes de la DGER.
Une dénonciation sans ambiguïté de l’Élan commun
Dans un contexte ou le nouveau gouvernement n’a pas encore présenté de budget pour 2025 et ou les parlementaires ne se sont pas prononcés sur la loi de finance, une telle décision est incompréhensible et inacceptable.
Alors que cette annonce, est faite en dehors de tout dialogue social et que la réunion du CNEA de décembre a été annulée « faute de sujet à traiter », cette annonce sonne comme une provocation inacceptable.
Avec un calendrier qui « enjambe » le CREFOP, instance régionale qui doit finaliser la carte des formations, et alors que Parcoursup a déjà ouvert, la pression mise sur les directions d’EPLEFPA par la DGER fait peser la responsabilité des annonces sur l’échelon régional, chargé des basses œuvres. Une position inacceptable
L’Élan commun dénonce l’attaque que de telles décisions feraient peser sur les conditions de travail des personnels de la région, déjà dégradées après une série de réformes iniques (réforme des retraites, réforme de la voie professionnelle, réforme des seuils, Pacte enseignant…). Une perspective inacceptable.
Que des établissements soient visés en particulier alors que plusieurs d’entre eux sont déjà fragilisés est inacceptable. Au contraire nous exigeons un plan de soutien ambitieux pour ces derniers.
L’Élan Commun dénonce aussi l’hypocrisie vis-à-vis d’une profession agricole en difficulté et dont le renouvellement de générations est annoncé comme une priorité. Nous réaffirmons au contraire que la situation de la filière et les changements de modes de production indispensables nécessitent une attractivité accrue et une offre de formation valorisée dans nos établissements publics.
Nous rappelons que « l’ex-futur Bachelor maison », qui dans sa forme actuelle ne donne pas les garanties d’être un diplôme national de Premier cycle en Sciences et Techniques de l’agronomie reconnu, n’a d’intérêt que s’il se développe avec une politique volontariste et ambitieuse du ministère de l’agriculture en concertation avec l’enseignement supérieur et avec des moyens dédiés et supplémentaires. … dans le projet de la DGER ce nouveau diplôme serait mis en œuvre avec des moyens prélevés sur l’enseignement technique. Inacceptable.
Enfin nous dénonçons le choix politique en Nouvelle Aquitaine de faire peser sur le seul enseignement agricole public ces restrictions budgétaires. Car malgré nos demandes réitérées, la DRAAF ne nous a pas communiqué le nombre de postes et de moyens supprimés pour l’enseignement privé. Inacceptable
L’Élan commun rejette en bloc ces annonces et dénonce des décisions stratégiques pour l’enseignement agricole public prises sans concertation politique et en dehors de tout dialogue social. Il alerte dès aujourd’hui les élu.es nationaux et régionaux, ainsi que l’ensemble des acteur.rices de l’enseignement agricole pour empêcher le projet funeste de la DRAAF et la DGER. |