Le Comité Social d’Administration Unique Régional de l’Enseignement Agricole (CSA U REA) de Nouvelle-Aquitaine s’est réuni jeudi 28 septembre, dans les locaux de la DRAAF à Bordeaux.
Madame Virginie ALAVOINE, actuellement DRAAF Adjointe et qui sera nommée DRAAF Nouvelle Aquitaine à partir du 1er octobre, préside cette réunion.
A l’ordre du jour de réunion de rentrée : un premier bilan des examen 2023, des effectifs à la rentrée, de Parcoursup et Affelnet, de la DGH régionale et le projet de carte de formation 2024.
Dans leur déclaration liminaire, les représentant.es de l’Élan Commun ont réitéré leurs très larges inquiétudes face au déploiement du dispositif “Pacte”, qui loin de régler la problématique des rémunérations ne va faire qu’introduire la division, la méfiance au sein des équipes pédagogique. C’est un coin enfoncé dans le statut des personnels titulaires. Enfin il reste trop flou quant au contrôle de la mise en œuvre des « briques ».
Pour les agents contractuels sur budget en CFA et CFPPA, l’alignement sur la hausse (mesurée…) de la part fixe de l’Indemnité de suivi et d’orientation (ISOE) des élèves des enseignant.es, sera selon la DRAAF, soumis à l’appréciation des établissements. Pour le SNETAP-FSU c’est non : la prime ISOE doit être revalorisée pour tous. C’est ce que porteront les élu.es du SNETAP-FSU dans les Conseils d’Administration.
Pour les personnels administratifs, à qui on impose à cette rentrée le suivi des nouvelles gratifications de stage, ne voient pas non plus de revalorisation de leur salaire, ni de réduction de leur charge de travail par ailleurs.
Pour les AESH, comme pour les Assistants d’Éducation, les quelques avancées sur leur statut ne sont pas mises en œuvre et les processus de “CDisation” ont du mal à se déployer. Pire, on assiste à cette rentrée à une série de licenciements parmi ces personnels.
Résultats examens 2023
La DRAAF constate une baisse du nombre de candidat.es inscrit.es par rapport à la session 2022, mais davantage de candidat.es présent.es et plus d’admis.es avec mention.
Au vu des résultats, elle souligne la nécessité d’une vigilance sur le Bac général et sur le Bac Pro SAPAT dont les résultats sont en baisse. En dehors de ces deux diplômes les résultats sont homogènes.
La DRAAF consolide et affine ses données et en fera une diffusion au plus tard pour le prochain CREA.
Parcoursup et Affelnet
– Pour Parcoursup, la DRAAF signale un taux de participation en baisse et un nombre de candidatures moindre. En Nouvelle-Aquitaine 91% des candidat.es ont eu une proposition d’admission (97% pour les élèves de Terminale) et à l’issue de la commission d’accès à l’Enseignement supérieur, toutes les demandes ont eu une proposition d’admission.
On constate une baisse en BTSA et en BUT au profit des formations sanitaires et social (IFSI) Analyses au CREA sur BTSA GF et DATR.
Pour le SNETAP-FSU d’autres éléments d’analyse sont nécessaires : les candidat.es ont-ils/elles obtenu leur vœu “principal” ? Quelles sont les poursuite d’études selon composantes de l’Enseignement Agricole ? …
Le SNETAP-FSU rappelle encore une fois la problématique des arrivées massives de dossiers étrangers qui s’accentuent chaque année et que les établissements doivent gérer eux-mêmes.
– Pour Affelnet la DRAAF signale une diminution (comme en 2022) du nombre de vœux 1 en seconde GT mais un nombre de vœux 1 en première STAV et première pro qui retrouve le niveau de 2020. On constate également une stabilité du nombre de vœux 1 en seconde pro et une augmentation des voeux1 en CAPa.
Effectifs
A cette date, les effectifs de la rentrée 2023 ne sont pas encore consolidés, mais on constate une baisse globale du nombre d’élèves et d’étudiant.es (à confirmer après le 15 octobre). La baisse se fait particulièrement sentir en filière services (avec – 8%) ainsi qu’en filières agroéquipement et aquaculture.
Pour le SNETAP-FSU cette baisse inquiétante ne peut s’expliquer par la seule baisse démographique. Le choix des cartes de formations, la concurrence avec le privé sur certaines filières, le fonctionnement de certaines équipes de direction mais aussi la rétention de la part de l’EN, la concurrence avec l’apprentissage, autant de pistes potentielles.
Pour les BTSA, le recrutement en érosion est un sujet majeur que la DRAAF doit prendre en compte urgemment (par exemple le taux de fuite de 17% entre BTSA 1 et BTSA 2 est à regarder de près). Le SNETAP-FSU interroge également la DRAAF sur l’impact de la semestrialisation dans ce recrutement.
DGH et moyens pour la rentrée
La DRAAF annonce une DGH pour la Nouvelle Aquitaine de 743 729 heures pour l’année scolaire 2023/2024. A l’issue des dialogues de gestion l’écart entre la DGH notifiée et la DGH consommée est de 1000 heures. Du fait de 2 classes et 1 section gelées, la DRAAF a récupéré des moyens.
Avec cette DGH, le SNETAP-FSU estime que l’EAP reste encore à la diète et le ministère ne répond pas à l’ambition affiché face aux défis que doit relever l’Enseignement Agricole.
Carte des formations 2024
La DRAAF présentait le projet de carte des formations pour la rentrée 2024 dans un contexte paradoxal où le Ministre assure vouloir renforcer l’Enseignement agricole pour répondre au défi de changement de générations et au défi environnemental alors que dans le même temps le Président de la République annonce au moins 15 % de fermetures de classes non insérantes. Et ces annonces contradictoires se ressentent sur le travail des établissements avec quelques poursuites d’ouvertures de formation ou projets d’ouvertures (encore à valider) qui relèvent davantage du saupoudrage que d’une politique ambitieuse afin de réduire les inégalités sociales et d’assurer le maintien de tout type de formations dans les territoires de Nouvelle-Aquitaine.
Face au déséquilibre qui s’accentue entre public et privé, le SNETAP-FSU a rappelé la priorité qui doit être donnée aujourd’hui à l’enseignement public.
La DRAAF annonce 31 ouvertures contre 12 fermetures dans l’EAP :
– poursuite d’ouverture de formation à Bazas, Bressuire et Dax,
– projet d’ouvertures à Surgères, Ahun, Bergerac, Périgueux, Montmorillon, Pau/Oloron,
* à Surgères ce sont deux Bac pro de l’Éducation Nationale mais qui selon la DRAAF ont reçu un avis défavorable du Rectorat,
* à Pau/Oloron il s’agit d’un BTSA GPN mais qui n’est pas prioritaire sur les moyens donnés nationalement
* à Bergerac c’est une demande d’un Bac Pro SAPAT qui avait un avis favorable de la DRAAF déjà l’an dernier mais sans ouverture au final faute de DGH suffisante.
* EREA changement orientation CAPA vers jardinier/paysagiste (“concurrence” apprentissage à l’Oisellerie)