Le Conseil d’Administration de l’EPL de Surgères était réuni le lundi 24 mars.
Le SNETAP-FSU est intervenu pour dénoncer le gel annoncé du BTSA BIOQUALIM à la rentrée 2025. Pour les représentant.es du personnel, l’officialisation à ce CA du gel anticipé pour septembre 2025 de ce BTSA en voie scolaire est une véritable déclaration de guerre.
Ici la motion lue par les représentant.es du personnel
1 – Carte des formations des lycées (LEGTA et LPA) à la rentrée 2025
La D2 présente la carte des formations du lycée à le rentrée 2025 qui acte donc le gel du BTSA 1 à cette rentrée.
La DRAAF se dit « consciente du séisme » que représente la décision de gel du BTSA et se rend bien compte que le LEGTA se retrouvera dans une impasse à la rentrée sans projet d’ouverture dans son domaine de compétence historique de l’agro-alimentaire.
Le SNETAP-FSU dénonce une carte des formations dont l’évolution ne correspond pas au choix de l’EPL. Il explique ne pas comprendre la réflexion de la DRAAF puisqu’elle a le pouvoir de décision dans les instances de l’EAP. Quitte à ne pas respecter ces instances, il demande pourquoi la DRAAF a choisi une formation Éducation Nationale sur laquelle elle n’a aucune autorité, pourquoi se mettre dans la main de l’EN.
Il demande pourquoi le gel est constaté avant la rentrée ? C‘est une première puisque le gel est fonction des effectifs et se constate à la rentrée. Il désapprouve d’autant plus que les actions de recrutement en BTSA conduites jusqu’en janvier 2025 présentaient des signaux encourageants selon les collègues chargé.es de recrutement. De plus, les chiffres annoncés pour l’apprentissage sont très bons, la filière reste donc localement attractive.
La DRAAF répond qu’il s’agit d’un gel et qu’elle espère bien pouvoir dégeler si les effectifs sont là.
L’espoir existe pour le lycée !
2 – Recrutement BTSA (apprentissage) et activation des réseaux
Le constat est fait par la D1 de la difficulté voire de l’empêchement de « rentrer » dans les lycées EN et même agricoles pour réaliser de l’information auprès du public en classes de terminales. Les établissements qui proposent une poursuite d’étude en BTSA tentent de garder leurs élèves.
Le SNETAP-FSU rappelle qu’il ne faut pas enterrer trop vite le BTSA, puisqu’il affiche +1,8% cette année et qu’il peut bénéficier de la création du Bachelor Agro.
Le SNETAP-FSU dénonce les propos sur une captivité des élèves par les établissements. Les relations avec l’EN ne sont pas présentées sous ce jour par la DRAAF dans les instances régionales, bien au contraire et ne correspondent pas à nos observations et à notre réalité syndicale.
Le D3 et le Président du CA partagent le constat de la difficulté des employeurs à recruter des techniciens laissant entendre que le besoin de former des BTSA est fortement présent et l’insertion professionnelle « garantie ».
Le Président du CA assure vouloir intervenir par l’intermédiaire du CNIEL (Centre National Interpro de l’Économie Laitière) et auprès du réseau des ENIL
Le SNETAP-FSU appuie la démarche mais s’étonne et rappelle qu’il a déjà demandé au D1 de le faire puisqu’il est membre de droit du CA du réseau des ENIL (demande réitérée à l’occasion du CA du réseau le mois dernier, demande qui semble restée lettre morte puisque aucun retour n’a été fait).
Le SNETAP-FSU demande si les autres réseaux ont été activés. Il questionne sur le rôle, l’action et l’efficacité du réseau REANA (Réseau des Établissements Agricoles de Nouvelle-Aquitaine), du Campus des Métiers et des Qualifications de l’Alimentation « Production culinaire terre-mer et gastronomie en Poitou-Charentes » rappelant qu’un de ses objets est d’attirer de nouveaux publics vers les filières en tension.
Le SNETAP-FSU interroge sur les moyens mis en œuvre pour atteindre les objectifs de la nouvelle loi d’orientation agricole, notamment l’augmentation de 30% des effectifs d’apprenants dans les filières agricoles et agro-alimentaires.
… ces questions restent sans réponse.
3 – Mise en place de la section du cycle terminal du Bac Pro MCV à la rentrée 2025
La D1 est fière d’annoncer que l’EPL sera doté en DGH (sic) pour la rentrée, que tout est consommé, impeccable.
Le SNETAP-FSU se félicite des moyens accordés mais explique que ce n’est pas suffisant, un poste ouvert n’est pas un poste occupé. Aujourd’hui, les compétences ne sont pas présentes pour le MCV (Métiers du Commerce et de la Vente-Option A – animation et gestion de l’espace commercial). Il y aura un recrutement d’ACEN au 1er septembre. De plus, après avoir consulté l’Inspection de l’EN, il émet les plus fortes réserves sur cette ouverture puisqu’en PIPAC on fait de l’éco-gestion alors qu’en MCV il s’agit d’éco-droit et que cet « accouplement » n’est pas pratiqué à l’EN. Il qualifie l’expérience d’aventure pédagogique des plus risquées. Il prévient qu’avec un recrutement au 01/09 la mise en œuvre d’une section d’un Bac Pro en 2 ans associée à un Bac Pro 3 ans relève d’une mission presque impossible.
… là encore ces remarques restent sans réponse
4 – Publicité du privé
L’EPL se vante d’avoir accueilli deux fois une MFR de Vendée. Certains de leurs apprenants poursuivant ensuite chez nous.
Le SNETAP-FSU fait remarquer qu’il serait de bon ton que cette MFR respecte la loi avant de l’accueillir. En effet, son site internet utilise abusivement le bloc Marianne et ne fait apparaître son caractère privé. https://mfrsaintmichelmontmercure.com/
Madame la Conseillère Régionale, vient en soutien du SNETAP-FSU, attentive à la réglementation du privé. De même, la DRAAF annonce avoir programmé très prochainement une relance vers certaines MFR.
5 – Résultat financier
Le résultat financier est positif mais cela reste fragile selon D1.
6 – Atelier
Selon la Direction, l’atelier est à la croisée des chemins. Il y a une baisse de la production liée au manque de main d’œuvre à cause d’arrêts maladie et des étudiant.es en moins.
Le SNETAP-FSU regrette ce simple constat et et l’absence de nouvelles orientations pour préparer l’avenir.
Un nouveau directeur a été recruté et confirmé au 1er tour du mouvement des personnels de direction 2025.
Le SNETAP-FSU s’étonne, pour le moins, du profil de ce nouveau directeur issu de l’enseignement privé confessionnel et s’interroger sur ses compétences techniques dans le domaine agro-alimentaire.
7 – Salaires ACB
La direction reconnaît que la moitié des ACB n’a pas été augmentée depuis 7 ans.
Pour le SNETAP-FSU cette situation est inacceptable et il demande une évolution de tous les salaires.
… là aussi notre remarque reste sans réponses
7 – Quorum
Le SNETAP-FSU observe que les nombres des administrateurs et du quorum installé, apparaissant sur les délibérations, ne sont pas conformes.
La direction répond que le contrôle de légalité a été consulté.
Pourtant le code rural est clair, le SNETAP-FSU donnera suite.