Le SNETAP-FSU national était présent aux côtés de sa section régionale Nouvelle Aquitaine à Saintes le 4 mai 23 à l’occasion du déplacement de E. Macron, Pap N’Diaye, O.Dussopt et C.Grandjean dans un lycée technologique et professionnel.
Ce déplacement était pour le président, le ministre de l’EN et celui du travail, l’occasion de présenter la transformation du lycée professionnel. A peine la réforme des retraites si injuste et impopulaire promulguée, c’est en faisant fi de la colère de la rue qu’il continue casseroles battantes de sortir ou ressortir de nouvelles contre-réformes.
C’est aussi en faisant fi des citoyen.nes venu.es exprimer leur colère et en déployant un très important dispositif de sécurité pour nous empêcher d’exercer notre droit à manifester et de seulement nous approcher du lycée qu’il s’est exprimé devant les caméras alimentées par des groupes électrogènes (sic).
Mais le SNETAP-FSU, fort de son mandat de congrès qui a redit la nécessité d’user de son droit de manifestation partout où le motif lui semble légitime, juste et pour le bien commun, était présent pour alerter bruyamment et médiatiquement sur cette réforme pour laquelle nos craintes sont confirmées voir empirées. Alors que nous suivions son discours depuis nos portables nous avons mesuré les dangers qui pour tout ou partie impacteront l’enseignement agricole, ses personnels et ses élèves.
Parmi ceux-ci, la fermeture des formations obsolètes ou non « insérantes » d’ici 2026, une année de terminale calquée sur le lycée général avec des épreuves de bac en mars et le reste de l’année en stage, la création d’un « bureau des entreprises »… et pour faire avaler le paquet, la promesse d’une revalorisation pour les enseignant.es en deçà de nos attentes et qui sera en partie liée à l’accord pour des missions supplémentaires se résumant par du « travailler plus pour gagner un peu plus » ! Et ne parlons pas de la rémunération des stages des élèves qui interroge sur les objectifs réels donnés aux PFMP et sur l’utilisation d’argent public pour fournir une main d’œuvre bon marché aux entreprises au-delà de donner les moyens à ces jeunes parmi les plus en difficulté socialement, de poursuivre leur scolarité correctement.
A grand bruit de casseroles s’il le faut, le SNETAP-FSU continuera, aux côtés des syndicats de l’Éducation Nationale, à dire non à ces réformes antisociales.
En attente d’annonces précises quant aux transpositions dans l’enseignement agricole et d’un véritable dialogue social avec les services du MASA, a contrario de ce gouvernement qui use du déni de démocratie et des effets médiatiques, le SNETAP-FSU continuera de porter la voix des agent.s de l’EAP en s’opposant et en décryptant cette réforme discriminante pour les jeunes des lycées professionnels et de la voie professionnelle dans son ensemble qui méritent bien mieux que cela !
Le Secrétariat général du SNETAP-FSU
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