Les militant.es de l’intersyndicale public/privé de l’enseignement agricole se sont rassemblé.es devant l’EPL de Blanquefort pour rencontrer les personnels convoqués et les inviter à participer à l’action et pour réclamer l’ouverture de réelles négociations sur nos revendications :
- le retrait de la déréglementation des seuils de dédoublement,
- la modification de la loi « Liberté de choisir son avenir professionnel »,
- la mise en place d’un plan de déprécarisation (personnels de catégorie 3, ACB, ACN, …).
Dans l’attente d’une lettre de négociations du cabinet ministériel, les manifestant.es ont accueilli les correct.rices.eurs de tous horizons et ont engagé les discussions sur les impacts des réformes dans leur établissement. Le bilan est quasiment toujours le même, perte de moyens et au final détérioration de la qualité de travail et d’enseignement, démotivation face aux révisions des programmes et craintes sur les modifications structurelles.
Même si l’administration avait déployé tous les moyens pour sécuriser les lieux : portails fermés à clé, serrure changées dans le week-end , gendarmes nombreux, la présence des forces militantes a contraint celle -ci à déplacer la salle d’accueil dans un autre bâtiment, de l’autre côté du rond point, à faire déplacer « en douce » les copies d’harmonisation à corriger, à trouver d’autres salles pour réunir tous les jurys. En fin de matinée, alors que le ministère n’avait toujours pas répondu, il a été décidé de laisser les correct.rices.eurs rejoindre les bâtiments contenant les copies car ils étaient à proximité des réfectoires. Une information générale sur notre action a pu être faite à cette occasion auprès des personnels réunis dans l’amphithéâtre par les représentant.es des syndicats présents et dans l’action… sous les applaudissements.
Vers 14 heures 30, l’AG a décidé d’investir les bâtiments pour montrer notre détermination à nous faire entendre. Choix confirmé lors de la réception de la réponse indigente du ministère (pas de date de rendez-vous précis, pas d’évocation de la déprécarisation).
Les militant.es déterminées envahissent donc le couloir qui mène aux copies, sans jamais pénétrer dans la salle.
Face à la menace improductive de l’Administration d’une judiciarisation de notre action syndicale, partagée, pacifique, légitime et responsable les correct.rices.eurs se sont mobilisé.es pour affirmer leur soutien.
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Alors que le secrétaire général adjoint du SNETAP FSU, est en communication avec le cabinet du ministre, alors qu’aucune date précise de rencontre n’est annoncée, les militant.es décident de rester.
Elles et ils seront évacué.es par les forces de l’ordre, suivies d’un groupe de correcteurs-trices qui applaudissent et témoignent leur solidarité.
Une fois expulsé.es, les OS décident de faire une AG. Elles seront rejointes par des correcteurs-trices qui souhaitent discuter des modalités d’action pour les jours suivants.
Le SNETAP FSU retiendra de cette journée les nombreux drapeaux de l’intersyndicale qui flottaient sur le portail du lycée mais déplorera l’absence de FO avec nous.
Notre présence c’est poursuivie le mardi et le mercredi avec des tractages à l’entrée de l’établissement (La gendarmerie était présente dés 7 h avec le DRAAF adjoint et la SRFD adjointe ) et surtout très bonne écoute des correcteur.trices qui ont pris le temps de discuter et d’initier une gréve du zèle pour soutenir de façon plus intensive notre action :
– ne pas corriger les copies supplémentaires ( beuacoup en français, des centaines)
– ralentir le plus possible le rythme de correction
– partir mercredi midi à la fin de l’ordre de mission ou se mettre en grève dés le mercredi matin.
BRAVO à eux !