Notre déclaration :
Pendant quatre ans, nous avons été pour le moins épargnés. En tout cas, l’Enseignement Agricole Public a été préservé. Nous n’avons pas traversé les crises qu’ont pu connaître d’autres régions qui ont vu leur DGH baisser. S’il y a eu des fermetures de classe, elles n’ont pas été le fait de décision autoritaire. Elles l’ont été soit pour l’ouverture de classes soit parce que le recrutement s’est tari, de lui-même ou faute d’un vrai effort pour le recrutement dans telle ou telle filière. Et pendant ces quatre années, l’accent mis sur l’ouverture d’options facultatives n’a pas vraiment permis d’augmenter les effectifs mais a juste permis de limiter l’érosion de ces effectifs. Reste que les agents, faute d’un dialogue social tout le temps à la hauteur de nos espoirs, à l’intérieur de nos EPL mais aussi dans les relations avec l’autorité académique ou du ministère, ont bien trop souvent l’impression d’un bricolage. Qui interroge d’autant plus sur la possibilité de construire, ensemble et dans une véritable concertation, à l’intérieur de nos EPL, des perspectives.
En même temps, le climat social n’est pas au beau fixe, loin s’en faut. La souffrance au travail est une réalité, et ce à quelques niveaux que ce soit, dans quelque responsabilité et fonction que ce soit. Le nombre de saisine de la CVA est en augmentation flagrante. Nous avons fait des alertes. Nous voudrions rappeler que notre démarche a été graduée. A chaque fois qu’un problème se posait, nous avons alerté oralement l’Autorité Académique. Nous l’avons fait en rapportant plusieurs faits lors de l’audience fin janvier 2018. Et la situation, en tout cas la souffrance à tous les niveaux et dans toutes les fonctions, persiste. Nous avons fait une alerte au printemps dernier. Elle a heurté, choqué. Nous n’en tirons aucune fierté. Qu’on ne se méprenne pas. Nous ne crions pas au feu pour le plaisir. Et nous n’avons pas les fonctions de direction comme cible. Notre dernière mise au point sur notre méthode n’est pas qu’une posture. Ou si elle l’est, elle l’est parmi d’autres. Le silence assourdissant en est une. Le déni en est une autre. Notre colère encore une autre, parce que nous ne pouvons pas être amnésiques. Et parce que notre ambition est de construire des solutions nous voulons solennellement proposer aux personnels de direction et aux autres organisations syndicales de nous rencontrer dans les locaux de la DRAAF mais en l’absence de l’autorité académique. L’ordre du jour de cette rencontre serait un seul point : le climat social.
Précision de la proposition.
La proposition du SNETAP est de pouvoir rencontrer les personnels de direction, avec les organisations syndicales qui ont répondu favorablement à notre proposition, et d’envisager ensemble les conditions d’un dialogue social qui œuvre autant à la promotion de nos établissements et de nos formations qu’à la prise en compte d’un bilan social qui manifeste des carences et des tensions qu’il nous appartient, organisations syndicales comme personnels de direction et d’encadrement, de dépasser pour le bien de toutes et tous, sur leur lieu de travail.
Il s’agirait d’une rencontre (1/2 journée) dans les locaux de la DRAAF mais en l’absence de l’autorité académique. L’objectif serait, aussi bien par rapport aux travaux du CHSCT-REA sur le climat social dans les EPL, que par rapport à ceux du CT, d’envisager des pistes sur lesquelles nous pourrions nous accorder et qui seraient envisagées dans les instances régionales pour leur mise en œuvre.
À ce jour nous attendons la réponse des directeurs à notre proposition.