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Est-il nécessaire de participer aux luttes contre le projet de réforme des retraites dans les Hauts-de-France ?

Pour le 5 décembre 2019, des appels à la grève et à la mobilisation contre le projet de réforme des retraites sont lancés. Tous les secteurs professionnels, privés ou publics sont concernés.

Nous espérons une forte participation sur tout le territoire français et dans les Hauts-de-France.

A la fin de cet article, un lien vous orientera vers les différentes manifestations dans les Hauts-de-France.

Si vous vous interrogez sur la pertinence de suivre cette mobilisation ou sur les enjeux, poursuivez la lecture de cet article…

Un peu d’histoire

L’histoire de la retraite recouvre sur plus de trois siècles l’histoire économique, sociale et industrielle de la France.

Imaginée par Colbert en 1670 pour recruter et fidéliser les meilleurs marins militaires, cette idée de la retraite s’est ensuite imposée à l’État pour ses fonctionnaires mais aussi aux entreprises liées au développement industriel du 19ème siècle, notamment les Chemins de fer et également des entreprises dirigées par des patrons « paternalistes »ou « utopistes », tels Menier, Godin etc..

En Allemagne, sous la pression socialiste, Bismarck met en place vers 1880 un système de retraite par répartition dont les grandes lignes se retrouvent dans notre système actuel.

Au début du XXème siècle, l’État français met en place une assistance gratuite aux vieillards et infirmes quelques années avant de proposer en 1910 un droit à la retraite pour les ouvriers et les paysans, qui est rapidement écarté. Une deuxième tentative en 1928 n’a guère plus de succès.

La crise économique de 1929, permet en 1930 d’imposer un premier régime obligatoire pour les salariés en dessous d’un certain seuil.

La guerre 1939-1945, qui ruina les retraites par capitalisation, oblige les gouvernements de l’époque à réfléchir à un système généralisé de retraite beaucoup plus solidaire. Les Anglais, sous l’impulsion de lord Beveridge mirent en place en 1942 un système de retraite financé par l’impôt délivrant une retraite minimale.

En 1945, dans une France dévastée où tout est à reconstruire, le Conseil National de la Résistance confia à Pierre Laroque la mission de mettre en place un système de protection sociale global comprenant la retraite qui s’inspirera des systèmes mis en place par Bismarck et Beveridge.

Les bases de notre système, toujours en place depuis 1945, font l’objet depuis cette date et par grandes secousses politiques, de réformes, pour malheureusement répondre aux exigences d’une classe minoritaire de « grands patrons », de financiers ou d’ultra-riches.

Y-a-t-il mieux ailleurs ?

Nous avons un des meilleurs systèmes de retraite au monde, si ce n’est le meilleur. Pourtant, le président de la République a décidé, par idéologie pure, de l’anéantir. Au nom du marché, on remet en cause le principe de solidarité qui fait la force de la protection sociale en France.

Le projet présenté vise à nous faire travailler plus longtemps, avec une pension aléatoire en fonction d’une valeur de point fluctuante.

C’est une gestion individualisée des retraites visant à opposer les professions entre elles.

Au contraire, nous considérons que la protection sociale, la retraite, la santé, sont des investissements qu’il faut développer. Ils sont les symboles d’un pays moderne qui protège ses citoyens de la maladie et de la misère, car si nous considérons que notre système actuel doit évoluer, il n’est pas nécessaire d’en changer les fondements.

Le modèle suédois qui inspire tant le président de la République pour son projet de réforme se révèle inégalitaire, pénalisant à la fois les femmes et les travailleurs aux carrières morcelées.

« Nous avons le meilleur système de retraite au monde, avec le seul petit défaut qu’il donne des pensions trop basses. » (ex premier ministre suédois).

Dans le modèle suédois de retraite à points, 25 ans après, nous pouvons observer beaucoup de perdant·es et peu de gagnant·es !

Lien : SNETAP-FSU – Retraite à points : le mirage suédois, vingt-cinq ans après : beaucoup de perdant.es, peu de gagnant.es !

Pour davantage d’informations, consultez le lien ci-dessous :

Lien : SNETAP-FSU – Dégradation des retraites : toutes et tous concerné.es !

Un Président et un gouvernement fébriles

Craignant une forte participation, les obligeants à arrêter leur passage en force sans négociation, des leurres sont déjà lancées pour casser la motivation de se mobiliser. Par exemple, ils ont lancé l’idée que cette réforme concernera les jeunes entrants sur le marché de l’emploi seulement. Pour l’instant aucun texte ne l’indique. Et ce n’est pas la première fois que des promesses ne sont pas tenues. De plus c’est inacceptable de pénaliser nos enfants dans le but de se protéger.

Dans le contexte mondiale où de plus en plus de peuples se mobilisent contre les dégâts du libéralisme, le Président et le gouvernement craignent la fracture sociale et la grève générale.

Ne soyez pas aveuglé·e par cet enfumage, ne les laissez pas dire que « la majorité silencieuse » accepte ce projet de réforme des retraites.

Car, oui les chiffres de mobilisation ont encore une influence sur les négociations.

Faisons gonfler au maximum le chiffre des mobilisé·es. Mobilisons nous, toutes et tous ensemble, pour notre avenir social et celui de nos enfants et petits-enfants !

Où se mobiliser ?

Pour cela consultez régulièrement l’article en cliquant sur le lien ci-dessous :

Où se mobiliser dans les Hauts-de-France pour le 5 décembre 2019 ?